Une vraie pagaille. Ce mardi, la grève des raffineurs de TotalEnergies se poursuit au grand désespoir des automobilistes. Malgré les pressions du gouvernement, les négociations entre les raffineries et les grévistes sont au point mort. On peut même dire que c'est un véritable dialogue de sourds entre la CGT et TotalEnergies. Le mouvement est reconduit jusqu'à aujourd'hui et s'étend même puisqu'une quinzaine de stations-service de la filiale Argedis seront fermées dès ce mardi matin.
La proposition de Total refusée par la CGT
La CGT demande toujours 10% d'augmentation sur les salaires de 2022. TotalEnergies a bien cherché une sortie de crise en promettant d'avancer au mois d'octobre les négociations salariales prévues en novembre, à condition que le mouvement s'arrête. Une proposition refusée, comme l'explique Eric Salini, le coordinateur syndical de la CGT.
"Les salariés ne se sont pas mis en grève pour des promesses. Quand Total dit 'on pourrait éventuellement avancer en octobre si vous arrêtez la grève', ce n'est pas suffisant. Total aurait été mieux inspiré en disant 'nous on convoque les organisations syndicales, tel jour, telle heure et on parlera de tel et tel sujet. Et ça aurait pu très bien être dès lundi matin, 8 heures", affirme-t-il.
Le syndicat regrette aussi le déblocage des stocks stratégiques par l'État et l'importation de carburant par TotalEnergies pour tenter de compenser.
De son côté, la CGT accuse TotalEnergies de jouer la montre. Le gouvernement demande aux préfets de prendre des mesures pour empêcher la constitution de stocks inutiles, c'est-à-dire d'interdire de remplir des jerricans en stations-service dans toute la France.