Après les blocages d'universités, les présidents de Nanterre, Montpellier, Rennes 2 ou Lyon 2 ont décidé de mettre en place des épreuves dématérialisées sur Internet. Certains oraux devraient être passés via Skype, et de nombreuses épreuves sont à rédiger en ligne, dans un temps imparti. Mais ce dispositif fait craindre la triche.
Compte à rebours en ligne. Chaque étudiant concerné par ces partiels va recevoir une convocation par épreuve avec un horaire précis. À l'heure de l'examen, il devra se connecter sur une plateforme pédagogique, sécurisée, indique Gilles Roussel, le président de la Conférence des universités : "Il faudra valider chaque question traitée pour arriver à la fin de l'examen, dans un temps imparti, puisque la session se coupe au bout du temps déterminé".
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Des sujets réflexifs. Avec ces examens à la maison, sans surveillance, certains s'inquiètent du risque de triche. Alors pour éviter la fraude, les sujets ont été repensés : par exemple, avec moins de QCM, ces questionnaires à choix multiples, comme l'explique Patrick Gilli, le président de l'université Paul-Valéry à Montpellier. En effet, cette faculté a déjà testé les partiels à distance pour le premier semestre. "Il a fallu donner des sujets un peu plus réflexif, et qui ne permettent pas de s'alimenter sur Wikipédia pour avoir les réponses", raconte-t-il. Et pour éviter tout copier-coller venu d'Internet, les professeurs disposeront aussi d'un logiciel qui permet de détecter le plagiat.