Une semaine après la découverte d'une bombe artisanale à Paris, trois hommes ont été mis en examen vendredi, selon les informations d'Europe 1. Ils ont été placés en détention provisoire tard dans la soirée, a-t-on appris de source judiciaire. Parmi les trois individus, âgés de 28 à 30 ans, le principal suspect est fiché S en raison de son prosélytisme pro-Daech. Les premiers éléments de l'enquête ont permis d'établir avec certitude que les bonbonnes de gaz retrouvées dans un immeuble du 16e arrondissement de Paris la semaine dernière visaient bien à commettre un attentat "élaboré", dont les dégâts auraient pu être catastrophiques. Mais le choix de la cible reste un mystère.
Trois membres de leur entourage relâchés. "Les conséquences humaines et matérielles auraient pu être dramatiques, sans que l'on sache à ce stade les raisons pour lesquelles cet immeuble a pu être pris pour cible", a déclaré le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'un point presse vendredi soir. Interpellés lundi soir, les trois hommes sont notamment poursuivis pour "tentative d'assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste". Trois membres de leur entourage, également placés en garde à vue lundi et mercredi, ont pour leur part été relâchés, sans poursuite à ce stade.
Le dispositif ne s'est mystérieusement pas déclenché. Dans la nuit 29 au 30 septembre, un habitant avait donné l'alerte après avoir découvert, "peu avant 04h30", quatre bonbonnes de gaz surmontées d'un dispositif de mise à feu électrique par téléphone, autour desquelles avait été versée beaucoup d'essence, au rez-de chaussée de son immeuble du XVIe arrondissement, un quartier aisé de la capitale. Pour une raison inconnue, trois appels n'ont pas réussi à déclencher le dispositif. Le mode opératoire et l'ADN de l'un des suspects, identifié sur les lieux, ont mis les enquêteurs sur la piste du trio.