L'enquête avance sur les bonbonnes de gaz retrouvées dans le XVIe arrondissement de Paris le week-end dernier. Mercredi soir une sixième personne, une femme de 24 ans, a été placée en garde à vue. Jeudi, l'inquiétant profil d'un des hommes interpellés lundi par les services antiterroristes se dessine. Cet homme, dont l'empreinte a été retrouvée sur une bouteille de gaz était apparu récemment dans le radar des services de renseignement.
Il faisait l'objet d'une étroite surveillance. Une information est remontée aux policiers de l'Essonne selon laquelle ce père de famille, installé comme VTC à Brétigny sur Orge, cherchait à se procurer une kalachnikov. Pendant quelque temps, il a donc fait l'objet, comme le révèle le journal le Parisien, ce qui nous a été confirmé, d'une "surveillance étroite". Cette surveillance était suffisamment étroite, selon nos informations, pour justifier des filatures physiques. Il ne s'agissait pourtant que d'une surveillance parmi beaucoup d'autres, par précaution. Mais cette surveillance n'avait rien donné. Le tuyau n'avait pas pu être confirmé, pas plus que d'éventuels contacts avec des djihadistes francais en Syrie.
Doublement fiché. Reste que cet homme et l'un de ses complices présumés sont doublement fichés au FSPRT, le fichier des signalements de radicalisés et fichés S pour repérer d'éventuels départs à l'étranger.
Le motif toujours flou. A ce stade des gardes à vue, les enquêteurs ne savent toujours pas pourquoi ces hommes voulaient s'en prendre à cet immeuble tranquille du XVIe arrondissement, les enquêteurs n'excluent pas un projet d'action à l'aveugle, pour semer la terreur, tout simplement.