Parmi les métropoles touchées par la recrudescence de la violence et des incivilités, Bordeaux est au premier plan. La "belle endormie", d'ordinaire paisible, subit une hausse de la délinquance de 40% par rapport à l'été dernier. Les agressions, parfois au couteau, ou autres vols à l'arraché se sont multipliés. "Nous avons constaté que nous avions un déficit d'effectifs dans la police municipale, nous sommes en train de tout faire pour le combler", explique Amine Smihi, adjoint au maire de Bordeaux en charge la sécurité.
"Nous constatons que le dispositif de police nationale n'est plus à la hauteur de la métropole que Bordeaux est devenue. Nous souhaitons que Gérald Darmanin en tienne compte", poursuit l'adjoint à la sécurité. Autre souhait formulé au ministre de l'Intérieur : l'installation permanente d'une compagnie de CRS dans la métropole bordelaise. Lors de sa conférence de rentrée, le maire EELV Pierre Hurmic avait également annoncé le recrutement de policiers pour la brigade canine, VTT et le déploiement en centre-ville d'une bridage équestre.
Plus de caméras de surveillance ?
Un renforcement des effectifs des forces de l'ordre soutenu par la préfète de Gironde, Fabienne Buccio, qui plaide également pour l'installation de plus de caméras dans le centre-ville de la cité girondine. Un sujet de discorde entre municipalité et préfecture. "Le maire a validé les installations décidées par son prédécesseur, mais nous avons besoin de caméras", explique-t-elle. En effet, Nicolas Florian (maire Les Républicains, successeur d'Alain Juppé) avait déjà acté l'installation de 17 caméras.
"Cela aide la justice à établir les faits et nous cela nous aide, quand on voit quelqu'un qui fait un acte et qu'on peut l'appréhender grâce aux images, derrière il ne recommencera pas", poursuit Fabienne Buccio. Ce n'est pas tout mais c'est un ensemble de choses." D'autant plus que l'Etat aide au financement de ces dispositifs de surveillance