Les employés de la chaîne de supermarchés Lidl, épinglée dans un reportage de Cash Investigation, qui bloquaient depuis mardi un entrepôt à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, ont annoncé jeudi avoir mis fin à leur mouvement de grève. A l'appel de plusieurs syndicats (CGT, CFDT, UNSA et Sud), quelques dizaines de salariés bloquaient depuis mardi le trafic des camions de cet entrepôt, qui emploie environ 150 salariés. La direction de Lidl comptait de 20 à 37 grévistes.
"Nous avons levé le barrage après avoir obtenu des avancées avec la direction", notamment sur les conditions de travail, a déclaré Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général de la CGT Lidl Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les salariés de Rousset dénonçaient notamment "les pratiques de management" chez Lidl et l'arrêt "des menaces et des grossièretés" de la part de l'encadrement. Ils affirmaient se reconnaître tout à fait dans le reportage diffusé mardi par France 2, dans Cash Investigation, sur les conditions de travail chez Free/Iliad et au sein groupe de distribution allemand Lidl.
Conflit autour d'un licenciement. Les syndicats demandaient également la réintégration d'un collègue, licencié après avoir quitté son poste 17 minutes avant l'heure. Ils ont finalement uniquement obtenu la requalification du licenciement, pour faute simple et non pour faute grave, a précisé la CGT. De son côté, la direction de Lidl affirme que ce salarié n'a pas respecté "à plusieurs reprises ses horaires de travail", et "a fait l'objet d'une procédure à la suite d'une fraude à l'enregistrement de son temps de travail".