Bretagne: l'incendie des Monts d'Arrée est «maîtrisé», selon la préfecture

L'incendie est "maîtrisé" ce jeudi, a annoncé la préfecture.
L'incendie est "maîtrisé" ce jeudi, a annoncé la préfecture. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
En début d'après-midi, ce jeudi, la préfecture a annoncé que la situation était "totalement stabilisée" du côté des monts d'Arrée, où un violent incendie a dévasté plus de 1.725 hectares. Un phénomène inédit, pour lequel Le parquet de Quimper a ouvert mercredi deux enquêtes, dont l'une pour "crime de destruction volontaire par incendie".

L'incendie dans les monts d'Arrée est "maitrisé", la situation "totalement stabilisée" et les routes vont rouvrir "en cours de journée", a annoncé jeudi en début d'après-midi la préfecture du Finistère. La surface totale brûlée est de "1.725 hectares de végétation composée de landes, de sapinières et de feuillus", a-t-elle précisé dans un communiqué.

"Observations rassurantes pour les espèces emblématiques"

Sur le plan de la circulation routière, "la réouverture des routes sera effective au cours de la journée", a ajouté la préfecture. Dans un communiqué distinct, le Parc naturel régional (PNR) d'Armorique a procédé à une première évaluation environnementale des dégâts, faisant état d'"observations rassurantes pour les espèces emblématiques" mais aussi d'"inquiétudes pour les espaces naturels".

"Réparti sur 10.000 ha, le site Natura 2000 des Monts d'Arrée abrite le plus grand ensemble de landes atlantiques de France et le plus important complexe de tourbières de Bretagne", rappelle le Parc. D'après les premières observations, "l'incendie aurait touché plus de 15% du site, brûlant environ 1.100 hectares de landes et 380 ha de landes humides et tourbières", indique-t-il.

 

Deux enquêtes ouvertes pour déterminer l'origine des incendies

"L'incendie n'aurait pas d'impact dramatique sur les espèces d'oiseaux emblématiques des Monts d'Arrée", selon les équipes du Parc. En revanche, "l'inquiétude porte davantage sur la micro-faune (insectes, mollusques, petits mammifères et oiseaux, amphibiens, reptiles) qui probablement, n'a pas pu fuir : c'est le cas de l'Engoulevent d'Europe qui niche au sol à cette période", ajoute-t-il.

Une évaluation doit permettre de faire un bilan plus précis dans les jours à venir, en fonction de la nature du feu. "Après un feu courant qui ne brûle que la partie supérieure des landes, la végétation peut revenir rapidement à son stade initial", note en effet le Parc. "En revanche, si le feu couve, en particulier sur les landes tourbeuses, la tourbe risque de relarguer le carbone qu'elle stocke et la banque de graines présente dans le sol peut être touchée".

Le parquet de Quimper a ouvert mercredi deux enquêtes sur ces incendies, dont l'une pour "crime de destruction volontaire par incendie".