Le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) a publié vendredi son rapport final sur le déraillement à Brétigny-sur-Orge (Essonne) d'un train Paris-Limoges, qui avait fait sept morts en juillet 2013. Il formule trois nouvelles recommandations sur la maintenance. Plus d'un an et demi après son rapport d'étape, qui avait mis en cause les règles de maintenance de la SNCF, le BEA demande au gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau (ex-RFF) de prendre des mesures "qui ont trait au management de la maintenance du réseau ferré national".
Trois recommandations. Le BEA-TT recommande tout d'abord de "faire vérifier régulièrement, par des audits externes (...), que l'évolution de l'âge moyen des différentes composantes du réseau ferré national est conforme aux orientations prises et que les moyens alloués à l'entretien sont cohérents avec les besoins". Il demande également à la SNCF d'"améliorer la politique d'affectation des cadres dans les établissements en charge de la maintenance", notamment en équilibrant mieux les équipes avec de jeunes cadres et d'autres plus expérimentés, et en "réduisant le turn-over".
Enfin, le BEA juge utile de mettre en place des "contrôles de l'état réel d'un échantillon d'équipements ayant récemment fait l'objet d'interventions de surveillance ou d'entretien afin d'évaluer la pertinence des règles de maintenance et la qualité de leur mise en oeuvre".
Le rapport final présenté aux représentations des victimes. Les défauts à l'origine de la catastrophe auraient pu être repérés lors d'une inspection de routine, huit jours avant le déraillement du train, selon le BEA. L'enquête du BEA est distincte de l'enquête judiciaire, menée à Évry. Le rapport final doit être présenté aux représentants des victimes vendredi après-midi, dans les locaux de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac), à Paris.