C'est un appel au calme remarqué. Face à la ruée des automobilistes dans les stations, le président de la République Emmanuel Macron a appelé les Français à ne pas céder à la "panique". Pourtant, les approvisionnements en carburant restent particulièrement compliqués. Après 11 jours de grève des raffineurs, près de 15% des stations-services françaises sont à sec.
Alors, ce samedi matin lorsqu'une station distribue encore un peu de carburant, c'est une longue attente qui commence pour les automobilistes. Des dizaines de minutes, voire des heures pour les plus malchanceux. Tous n'ont qu'un seul objectif : faire le plein, comme Youssef, qui tente de remplir le réservoir de son camion professionnel.
"Ça devient très dur"
"Je cherche de l'essence mais je n'en trouve nulle part", souffle-t-il au micro d'Europe 1. "Il y en a nulle part. C'est la 3e station que je fais depuis 4 heures du matin. Donc là, ça devient très très dur". Dans la file derrière Youssef, beaucoup de camionnettes et de véhicules utilitaires, mais aussi des particuliers comme Yannick, qui s'apprêtent à partir en week-end en voiture.
"Je voulais aller en week-end, mais là, je me retrouve à sec", explique-t-il. "J'ai dû me réveiller à minuit. J'ai fait les quatre, cinq stations dans mon quartier et je n'ai rien trouvé", ajoute-t-il.
Une grève sans fin
Et allant que la situation empire, du côté des grévistes, le mouvement pourrait bien s'inscrire dans la durée. "Nous, ce qu'on voit effectivement, c'est qu'il y a une forte détermination sur le terrain, une situation qui est difficile. Mais ce n'est pas faute d'avoir demandé à Total très tôt de réagir par rapport à l'inflation", assure Thierry Defresne, le Secrétaire CGT du comité européen de TotalEnergies.
Et pour le moment, ce mouvement n'a pas de date de fin. En effet, chaque jour, les grévistes votent pour la reconduction ou non de la grève.