Le retour à la pompe à essence est douloureux. Depuis mercredi, la ristourne de l'État est réduite à 10 centimes par litre. Le tarif est le même dans les stations TotalEnergie. Une première étape avant la disparition totale de ces réductions au 31 décembre. Ainsi, avec un plein de 60 litres, les automobilistes paieront 12 euros de plus. Une somme considérable pour certains automobilistes.
"La voiture, c'est une obligation"
À Tarascon-sur-Ariège, commune située dans le département de l'Ariège, la voiture n'est pas une option. "Ça fait un peu mal !", explique Christopher au micro d'Europe 1. Le plein est à près de 8 euros plus cher que la veille pour cet automobiliste. Mais Christophe n'a pas le choix : "La voiture, c'est une obligation, c'est indispensable. J'ai fait mes études à Toulouse et je me déplaçais en transports en commun, ici ce n'est pas possible".
La ville n'a pas de métro et elle est dotée de seulement quelques bus. Solène aussi regrette cette augmentation. Elle ne voit pas comment faire sans voiture. "Je travaille à l'usine. Ils disent qu'on n'a pas besoin des voitures mais c'est toujours utile. En vélo, ça fait un peu loin ! Là, je vais monter au Pas", détaille-t-elle. Le "Pas" fait référence au Pas de la Cas en Andorre, à une heure de la région, où le carburant est beaucoup moins cher.
Le choix de l'éthanol
Didier, lui, fait le choix de l'éthanol. "Ça va faire à peu près trois mois que je suis passé à l'éthanol. C'est beaucoup plus intéressant. J'avais payé les boîtiers à peu près 500 euros. Le plein normal est à 120 euros et avec l'éthanol c'est 40 euros".
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Cela lui coûte cher mais il doit le faire plus régulièrement. Là où son réservoir de sans plomb lui permettait de parcourir plus de 1.000 kilomètres, il ne peut désormais en faire que la moitié en roulant à l'éthanol.