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«Ça sera la révolution nationale» : dans le Gers, la colère des agriculteurs ne retombe pas

Alexis Bourdon - Mis à jour le . 1 min

Vendredi soir, un mur a été érigé devant la permanence parlementaire de François Hollande à Tulle. En cause, la censure du gouvernement Barnier, mais pas que. Dans le Gers, où Europe 1 s'est rendue, les paysans sont plus que remontés et prévoient de durcir le mouvement.

La colère des agriculteurs reprend de l'ampleur. Sonnés coup sur coup par la vacance gouvernementale à Paris et la conclusion d'un accord de libre-échange UE-Mercosur, les syndicats agricoles français ont entrepris de "durcir" leurs actions, en visant des permanences de députés, notamment celle de François Hollande

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Vendredi soir, des agriculteurs ont muré la permanence parlementaire de l'ancien président de la République à Tulle, en Corrèze, pour protester contre son vote en faveur de la motion de censure contre le gouvernement Barnier. Pour l’occasion, Europe 1 s’est rendue dans le Gers rencontrer des paysans plus que remontés.

“Un mur des cons”

La colère ne retombe pas. L’instabilité politique du pays effraie les agriculteurs mais l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur attise les braises de la contestation, selon ces céréaliers du Gers. “Ça nous fait énormément peur. De la concurrence déloyale, de la malbouffe, du produit empoisonné qui arrive de l’étranger, du Canada, de l’Argentine, de partout. Nous, on serait en prison si on envoyait ces produits”, insiste un premier agriculteur au micro d’Europe 1. 

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“C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Si ça passe, je crois que ça sera la révolution nationale. Ce qu’on a fait l’année dernière, c’est rien. Aujourd’hui, par contre, ils vont voir de quoi on est capables”, met en garde un second céréalier. Ici, donc, les agriculteurs se disent prêts à ressortir leurs tracteurs pour bloquer des routes. Et cela va se faire dès cette semaine dans le Gers.

“Un mur des cons”, c’est comme cela que les membres de la Coordination rurale l’appellent, va être érigé pour couper une deux fois deux voies entre Auch et Toulouse. 577 bottes de foin seront déposées, soit autant que le nombre de députés à l’Assemblée nationale, là où la motion de censure du gouvernement a été votée.