Au moment où le président de la République s'adressait aux Français ce lundi soir, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de l'Hexagone pour témoigner de leur désapprobation. La promulgation de la réforme des retraites, qu'Emmanuel Macron a défendue dans son allocution, a remué la colère populaire. Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu dans plusieurs villes et notamment celle de Lyon où Europe 1 s'est rendue. Ciblée, attaquée et vandalisée par les casseurs, la mairie du 1er arrondissement, place Sathonay était fermée au public ce mardi matin.
L'entrée de la mairie du 1er arrondissement vandalisée lors des violences.
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Une voiture électrique prise pour cible lundi soir.
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Un magasin de décoration dégradé dans le 6e arrondissement.
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Un panneau publicitaire abîmé en marge des manifestations.
Crédits : Jean-Luc Boujon/ Europe 1
Sur place, on pouvait apercevoir les agents de la police scientifique réaliser les premières constatations. L'une des portes d'entrée de l'établissement a été cassée après qu'une poubelle en feu ait été projetée face à elle, et à l'intérieur, le bureau d'accueil administratif a été endommagé.
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"Ces casseurs sont des opportunistes"
La maire écologiste de cet arrondissement, Yasmine Bouagga, condamne fermement les faits. "La première réaction, c'est de la colère. Ce sont des actes inexcusables, il n'y a aucune excuse, aucune justification. Ce sont des formes de trahison du mouvement social", soutient-elle. "Ces casseurs sont des opportunistes, qui viennent dégrader, vandaliser, attaquer des mairies d'arrondissement. Et je souhaite que les personnes soient identifiées et qu'elles répondent de leurs actes devant la justice."
Quant aux riverains, les mêmes sentiments sont exprimés : "Qu'ils manifestent, qu'ils soient mécontents, d'accord, mais qu'ils arrêtent de casser, c'est insupportable", déplore une habitante du quartier. Une autre est dans l'incompréhension face à l'action des casseurs. "Je suis une fille de gauche, mais j'en ai marre parce que tous les soirs ça crame. Ça va trop loin, c'est horrible, et en plus c'est une mairie de gauche", s'est-elle indignée.
Plusieurs centaines de millions d'euros
"Ils sont complètement cons les mecs, ils sont au courant de rien, ils ne savent pas ce qu'ils font. On les connaît les élus du premier, ce sont des gens très fondamentalement de gauche qui soutiennent ces mouvements sociaux et ils s'en vont péter la mairie !" En outre, ces nouveaux dégâts viennent s'ajouter à ceux à de premières dégradations ayant eu lieu il y a un peu plus d'un mois, à l'hôtel de ville de Lyon et la mairie du 4e arrondissement. Le coût pour la métropole de Lyon depuis le début des manifestations atteint désormais plusieurs centaines de milliers d'euros.