Météo France a levé samedi la vigilance rouge "canicule" mais une bonne partie de la France va encore suffoquer, au sixième jour d'une vague de chaleur exceptionnelle où le mercure a frôlé les 46°C dans le Midi, un record. L'alerte rouge à la canicule, qui avait été instaurée pour la première fois en France, a été levée samedi dans les départements du Sud qui étaient concernés (Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault et Vaucluse) et repassent en vigilance orange.
Les très fortes chaleurs venues du Sahara remontent vers le nord du pays, et la région parisienne connaîtra son jour le plus torride de la semaine "avec 36 à 38 degrés au maximum de la journée", prévoit Météo France qui annonce "une journée très chaude sur une large bande centrale" du pays. L'institut attend localement 40°C dans l'arrière-pays méditerranéen. "Sur le reste du pays, les températures atteindront 35 à 39 degrés sur la plupart des régions, dépassant localement les 40 degrés dans le Centre", selon Météo France, qui maintient 80 départements en vigilance orange.
Pic de chaleur... et pollution
Les pointes bretonne et du Cotentin échapperont complètement à la chaleur et dans d'autres endroits comme la façade atlantique, les températures seront relativement clémentes. Pour ce week-end, qui coïncide avec les premiers départs en vacances, la ministre des Transports Elisabeth Borne a incité ceux qui le peuvent à "décaler leurs déplacements" en voiture comme en train, les voies ferrées ayant été mises à l'épreuve par le pic de chaleur.
D'autant que sur une large partie du pays, la canicule s'accompagne d'une pollution à l'ozone irritante pour les poumons: les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes et le Var sont passés au niveau maximal d'alerte, comme les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. À Lyon, Grenoble, comme à Marseille et Paris la circulation différenciée, qui interdit le trafic aux véhicules les plus anciens, a été instaurée pour tenter de lutter contre ce phénomène.