Une nouvelle canicule a commencé jeudi en France : 45 départements ont été placés en vigilance orange. Dans ce contexte, les inspecteurs du travail sont mobilisés pour vérifier que les conditions de travail sur les chantiers sont aux normes. C'est le cas de Laurent, qui officie dans les Hauts-de-Seine et vient d'effectuer un nouveau contrôle sur un chantier, déjà visité il y a deux semaines.
Un chantier passé au crible
À l'époque, les installations n'étaient pas au point en particulier en pleine épidémie. Il n'y a "pas d'eau, de savon, de vestiaires, de toilettes", constate-il. À cause de la canicule, Laurent ne peut pas laisser passer le moindre faux pas. "Ici, c'est le lavabo pour les personnels de chantier ?", demande-t-il. S'il teste tout, Laurent semble finalement plutôt convaincu face aux explications de la maître d'oeuvre. "Là, on a de l'essuie-tout. On a une personne qui passe trois fois par jour : matin, midi et soir pour faire le ménage et désinfecter", décrit-elle. "C'est vrai qu'avec la crise sanitaire, on a le sentiment que l'on est un peu plus pris au sérieux quand on rappelle ce type de règles", ajoute-elle.
Laurent a toutefois dû effectuer un rappel à l'ordre concernant les bouteilles d'eau achetées par les ouvriers eux-mêmes alors que c'est à l'entreprise d'en fournir. En montant dans les étages, il a également constaté que les gardes-corps n'étaient toujours pas aux normes. "Pour ceux qui réalisent les planchers et terrasses, si on reste toute la journée au soleil, il y a un risque de chute aggravé. Cela fera l'objet d'un rappel", indique l'inspecteur du travail. Pour s'assurer que l'entreprise a bien corrigé ses erreurs, Laurent a déjà prévu une visite surprise dans les prochaines semaines.