Au premier jour des vacances de la Toussaint, "les Français peuvent partir confiants", assure la Première ministre Élisabeth Borne. Mais le mal est peut-être déjà fait pour les professionnels du tourisme. Europe 1 s'est rendue dans le Var, à Sanary-sur-mer. Si le soleil est radieux sur le marché qui longe le port, avec ses pointus et ses palmiers, il y a moins de monde pour en profiter, déplorent les commerçants.
"La Toussaint ne sera pas comme d'habitude"
"Malheureusement, je pense que la Toussaint ne sera pas comme d'habitude. On commence déjà à le ressentir, on travaille beaucoup moins que d'habitude. Entre les grèves, les problèmes d'approvisionnement pour les stations et les difficultés des gens à trouver du gazole, ça va nous faire du mal", regrette Cyril. Malgré la météo idyllique, Ghislain anticipe déjà une baisse de la fréquentation pour sa pizzeria. "Je dirais du 30 % parce qu'on travaille beaucoup avec les vacanciers lyonnais et parisiens. S'il n'y a pas de carburant, personne ne viendra. On risque d'être un peu impacté..."
Mais la ministre déléguée au Tourisme, Olivia Grégoire, en visite cette semaine, se veut pourtant rassurante. "Les réservations ont bougé d'à peu près 3 % et j'espère que les annonces de reprise du travail dans des raffineries sera de nature à encourager nos compatriotes et à confirmer leurs réservations", espère la ministre. Du côté des hôtels, pas d'annulations, mais pas beaucoup de réservations non plus, ont confié les professionnels à Europe 1. En cause : le public de la Toussaint se lancerait traditionnellement en toute dernière minute.