A 13h vendredi, 28,5% des stations services françaises étaient en rupture d'au moins un carburant, contre 29,2% la veille, a déclaré la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, en déplacement à Lille. La situation a empiré dans le Centre-Val-de-Loire où ce taux atteint 42,2% vendredi, contre 41,2% jeudi, tandis qu'en Ile-de-France, 37% des stations sont touchées contre 38,8% la veille, a précisé le ministère.
Dans les Hauts-de-France, un des premiers départements affecté par les difficultés d'approvisionnement liées à la grève chez TotalEnergies, un quart des stations est en rupture partielle (25,5%) contre 31,7% jeudi à 17h. "J'appelle les distributeurs, et en particulier Total, à se mobiliser vraiment tout ce week-end pour que les camions soient au rendez-vous à la sortie des dépôts", qui resteront ouverts les deux prochains jours, a-t-elle déclaré au centre opérationnel déployé à la préfecture de Lille pour faire face aux pénuries.
"Plus de camions sur la route, plus de transporteurs"
"Le grand enjeu, c'est le transport : avoir des camions citernes et des conducteurs qui soient au travail ce week-end", a-t-elle martelé, appelant les distributeurs à "mettre plus de camions sur la route, plus de transporteurs, pour soulager la situation". Des arrêtés ont été pris pour permettre aux camions-citernes de circuler samedi et dimanche, et aux transporteurs de travailler avec "une souplesse sur les horaires de travail", a-t-elle ajouté.
Depuis jeudi soir, 35 de camions de 36 m3, "soit plus de 20.000 pleins de voitures en ordre de grandeur", sont partis en livraison depuis le dépôt de Dunkerque, en grève mais où des salariés ont été réquisitionnés, a précisé le ministère. "L'enjeu, c'est que les Français sortent de cette situation inacceptable au quotidien pour aller travailler, emmener leur enfant à l'école", a expliqué Agnès Pannier-Runacher, évoquant un retour à une situation "sous contrôle" dans "les jours qui viennent".