De la "collusion", "partout", entre Nissan et la justice nippone, pour le faire arrêter. C'est ce que dénonce Carlos Ghosn, l'ancien PDG de Renault, qui fait l'objet de quatre inculpations au Japon pour malversations financières. Rencontré par Europe 1 au Liban, où il réside depuis sa fuite rocambolesque, l'homme d'affaires s'est dit prêt à répondre à la justice "dans n'importe quel pays où les droits de la défense sont assurés". Il a également précisé son intention de poursuivre les auteurs du complot qu'il dénonce.
"Peaufiner ma stratégie avant de passer à l'action"
Accusé notamment d'"abus de confiance aggravé", Carlos Ghosn s'est dit déterminé à "laver son honneur" devant les médias du monde entier, la semaine dernière, allant jusqu'à citer les noms de certains dirigeants - sans toutefois indiquer être prêt à porter plainte. "Qui vous dit que je ne vais pas le faire ?", interroge-t-il auprès d'Europe 1, jugeant "logique" qu'une phase judiciaire suive cette offensive médiatique. "Je ne vais pas vous annoncer toute ma stratégie", poursuit-il.
L'ex-PDG annonce donc toutefois sa volonté de porter, à son tour, cette affaire devant la justice. "Je vais récupérer mes droits et les personnes qui sont à la base de cette affaire vont, à un moment, rendre compte de ce qu’elles ont fait. Et ça, je m’en assurerai", martèle-t-il, indiquant que cette phase interviendra un peu plus tard. "Il faut me laisser un peu le temps de peaufiner ma stratégie avant de passer à l’action. Il y a quatorze mois, je ne pouvais même plus passer un coup de téléphone. Maintenant, j’ai quelques jours", a ajouté Carlos Ghosn.
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