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Déserts médicaux : à Toulouse aussi, les habitants font face à la pénurie de médecin

Charles Luylier . 1 min

En France, 8 millions de Français sont concernés par les déserts médicaux. En revanche, ces zones ne concernent pas seulement la campagne. Des grandes villes comme Toulouse sont également impactées par cette pénurie. Dans cette agglomération d'Occitanie, 100.000 habitants n'ont pas de médecin traitant.

8 millions de Français sont concernés par les déserts médicaux. Dans ces zones, il faut parfois faire plusieurs kilomètres pour trouver un médecin. Jeudi, à l'Assemblée, les députés ont fait un premier pas vers la fin de la liberté d'installation pour les praticiens avec l'adoption en première lecture de la proposition de loi pour réguler cette pénurie. Les déserts médicaux ne concernent pas seulement que la campagne. Des grandes villes aussi sont impactées, comme Toulouse, qui est même le plus grand désert médical d'Occitanie. Au total, 100.000 habitants n'ont pas de médecin traitant. 

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"20 minutes de périphérique"

Jean-Louis et Isabelle habitent en plein centre-ville, pourtant aucun médecin n'est disponible près de chez eux. "On traverse la moitié de Toulouse pour avoir un rendez-vous avec notre médecin traitant. C'est 20 minutes de périphérique", déplore le mari. Un praticien excentré loin de Toulouse et de ses conditions de travail, devenues par endroit difficiles, concède Nicolas Homehr, médecin généraliste.

"Il y a deux soucis. L'attractivité de certains quartiers, comme celui du Mirail où c'est 36.000 habitants pour trois médecins. Quand vous ouvrez le cabinet, vous avez une file d'attente du matin au soir. C'est un problème de démographie. Et, deuxième chose, c'est le prix de l'immobilier", détaille-t-il au micro d'Europe 1.

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"Il faut compter un demi-million d'euros au moins"

Le prix du foncier, c'est justement ce qui encouragera Ariane Rouby, future diplômée, à s'établir en périphérie toulousaine. "À Toulouse, pour des locaux dont on a besoin pour être médecin, c'est-à-dire avec plusieurs bureaux et une salle d'attente, il faut compter un demi-million d'euros au moins. Là où, dans des territoires, ça va être plutôt quelques centaines de milliers d'euros. Les prix sont beaucoup plus abordables", compare-t-elle. 

Et pour réduire ses charges, Ariane s'installera dans un centre de santé. Des structures qui, paradoxe ici, poussent comme des champignons autour de ce désert médical toulousain.