Cécile, 50 ans, a préféré l'hypnose aux médicaments afin de lutter contre la douleur suite à une opération. Elle décrit à Olivier Delacroix sur Europe 1, ce qu'elle ressent lors de ses séances d'hypnose.
"[J'ai commencé à pratiquer l'hypnose] suite à une opération, une résection au niveau de la hanche après une tumeur. [J'ai ressenti] du bien-être. On isole toutes les mauvaises sensations, on est dans un autre monde, on construit une enveloppe rassurante. Vous êtes allongé, comme pour de la sophrologie. Le médecin vous pose des questions sur ce que vous aimez, ce qui vous rassure pour ensuite vous amener dans un lieu, en rapport avec ce que vous aimez, ce qui vous fait du bien en temps normal. Ça peut être la mer, l'eau. Vous partez un petit peu au niveau de l'esprit et vous construisez une sorte d'enveloppe. Vous vous isolez un petit peu dans ce monde-là.
Au départ, c'est fort. Il n'y a plus de notion du temps. Après, vous revenez un peu dans votre corps. Vous êtes dans votre corps mais quelque part, il n'y a plus la notion de souffrance, il n'y a plus de sensation désagréable. On se réapproprie son corps.
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Je sais que l'eau, ça m'aidait donc j'ai parlé de l'eau. Ensuite, je ne sais pas s'il faut y croire. Moi, j'ai suivi ce qu'elle (le docteur Aurore Marcou, voir ci-dessous) me disait. Je ne savais pas vraiment, l'hypnose, ça m'a toujours fait peur en fait. Là, c'est médical donc c'est autre chose.
[J'y suis allée] pour essayer de prendre moins de médicaments. Je n'ai pas envie de prendre trop de médicaments, pour la douleur en tout cas. Au bout d'un moment, les médicaments ça ne sert pas à grand chose. Tous les jours, la douleur est toujours là. C'est une entité de votre corps. Là, avec cette méthode, je me donne la force de lâcher prise."
Les précisions du docteur Aurore Marcou, médecin anesthésiste et praticienne en hypnose à l'Institut Curie, que Cécile a consultée :
"Toutes ces techniques sont là pour enrichir une médecine traditionnelle qui est efficace et dont on ne pourra pas se passer. (...) Ces techniques-là sont faites pour aider le patient à diminuer l'activation de certains symptômes, comme c'est le cas de la douleur. Nous sommes capables de diminuer, de moduler la douleur. Ce que raconte très bien Cécile, c'est qu'en se défocalisant de la douleur, on diminue cette part d'activation. Ensuite, elle a appris des exercices pour diminuer encore plus l'activation. C'est ce qu'elle a fait quotidiennement pour pouvoir vraiment gérer et diminuer au maximum la façon avec laquelle la douleur interférait dans son quotidien."