Après le dramatique accident d'hélicoptères qui a coûté la vie à treize militaires de l’opération Barkhane, lundi, au Mali, l'émotion reste vive chez leurs compagnons d'armes. Mais, dans la dignité, toujours. Il n'y a "pas une larme, pas un mot plus haut que l'autre", a confié sur Europe 1 une femme de militaire sur place qui a pu joindre son mari "tard dans la soirée d'hier (mardi)".
"La mission continue, je sais qu'ils sont tous très choqués, mais heureusement pour eux il n'y a pas de temps mort : ils sont pris dans les procédures et sont allés récupérer tous les corps sur place; les copains commandos sont allés récupérer leurs frères d'armes", explique-t-elle.
Malgré la douleur, cette proche jointe par Europe 1, en est certaine : "Tout sera bien fait pour que leur mémoire ne soit pas oubliée, pour qu'il y ait une belle cérémonie, parce que c'est ça l'armée aussi." Les dépouilles des treize soldats tués lundi au Mali vont être rapatriées en France dans les toutes prochaines heures, avant un hommage national aux Invalides le 2 décembre.
Une première cérémonie doit avoir lieu sur place, à Gao, au Mali. Elle se déroule dans la base arrière des militaires, où la ministre des armées Florence Parly s'est rendue dès cet après-midi.