Ils étaient quelques dizaines à se réunir symboliquement, dans le calme, en haut des marches de la gare Saint-Charles de Marseille, pour un "jeudi noir". Comme dans d'autres grandes villes de France, les policiers demandent des mesures spéciales en vue de leur mobilisation exceptionnelle pour les JO de Paris 2024, et partagent leur inquiétude et leur mécontentement. "Ce grand flou a assez duré", dénonce Sébastien Grèneron, du syndicat Alliance, qui ne comprend pas que tant de questions restent sans réponse à six mois de l'événement mondial de l'année.
"C'est le bordel, c'est l'inquiétude, on ne sait rien", appuie-t-il au micro d'Europe 1. "Les Jeux olympiques approchent à grands pas pour nous dans les Bouches-du-Rhône, le 8 mai, avec la flamme olympique qui va partir de chez nous, et on ne sait toujours pas les conditions dans lesquelles on va devoir travailler. On nous parle de restrictions, de congés, on n'a pas de réponse. Comment allons-nous faire garder nos enfants ?", s'interroge le syndicaliste.
La problématique de la garde des enfants
Cette situation concerne par exemple Guillaume, policier, tout comme son épouse, qui pointe des problèmes de garde. "On a des enfants qui ne sont pas encore en âge de rester seuls à la maison. On aimerait avoir des garanties, mais non, on n'a pas de directives", affirme-t-il, se demandant si sa compagne et lui "seront mobilisés dans (leurs) services, en renfort d'autres services". "Sur une opération programmée de longue date, il me semble qu'on devrait avoir des réponses", partage ce policier auprès d'Europe 1.
C’est pourquoi les élus du syndicat Alliance espèrent décrocher l’argent, une prime exceptionnelle de 2.000 euros, et se disent prêt à multiplier les actions et durcir le ton si ces questions ne sont pas rapidement réglées.