Dès lundi, les enseignants vont retourner à l'école avant l'arrivée des enfants mardi en crèche, en maternelle et dans les écoles primaires. Les enseignants, les enfants et les parents vont vivre une rentrée inédite, placée sous le signe de règles sanitaires strictes face au coronavirus. Un dispositif qui suscite des interrogations de la part des parents comme des enseignants, en particulier sur les conditions d'accueil des enfants, comme l'a constaté Europe 1.
Dans les établissements scolaires et crèches, les règles sanitaires sont devenus des incontournables de cette rentrée. Une crèche parisienne interdit par exemple les doudous et invite à éviter les câlins. Le personnel ne peut prendre dans les bras que si un réconfort est vraiment nécessaire.
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Autre cas de figure près de Rennes : "Quand je suis triste ou que j'ai peur, la maîtresse trouve plutôt des mots que des gestes pour me consoler", vulgarise une école. Une autre en appelle même à la responsabilité des élèves de primaire : elle préconise l'auto-confinement personnel pour que la distanciation physique soit respectée. "On a même hésité à faire signer une décharge aux parents", glisse une institutrice.
"Le protocole est extrêmement sévère"
Malgré ces mesures, les incertitudes demeurent. "Comme cette date [du déconfinement] est prématurée, le protocole est extrêmement sévère", dénonce Francette Popineau, co-secrétaire générale du SNUipp, premier syndicat des enseignants des écoles. "Si nous avions attendu un peu, peut-être que le protocole aurait été un peu moins lourd".
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La syndicaliste appréhende car, selon elle, ce protocole aura des conséquences sur les écoles. "C'est l'incompréhension : on ouvre là où les gestes barrières sont les plus difficiles à appliquer. On n'est pas à l'abri d'écoles qui fermeraient au bout de deux ou trois jours parce qu'elles auraient du mal à mettre en place le protocole", s'indigne-t-elle.
Francette Popineau tente toutefois de rassurer. D'après elle, il faut faire confiance aux professeurs pour alerter les parents si la sécurité de leurs enfants n'est pas assurée.