Après les moutons pour les talus au bord du périphérique, les chevaux de trait font leur retour en ville. À Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, la société SDMA Environnement a acquis huit chevaux de trait, pour entretenir les espaces verts de la ville.
Désormais, c'est Jacques, 4 ans et ses 800 kilos qui s'attache à bien entretenir les jardins. Pour y parvenir, ce cheval a subi un dressage spécifique pendant un an : débardage, fauchage, broyage ou encore entretien des rivières, tout lui a été appris. À la manœuvre, Gilles Marty. Pas question de l'appeler écuyer ou cavalier. Il est meneur au pôle traction animale, un duo très efficace.
"On peut faire tout ce qui est difficile d'accès"
"On a besoin de beaucoup moins de place pour passer que les engins, donc on peut faire tout ce qui est difficile d'accès et tout ce qui a besoin d'être préservé parce que c'est plus doux et beaucoup plus précis que la machine", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Moins coûteux et plus écologique, un cheval de trait coûte 5.000 euros à l'achat, soit quatre fois moins que pour une machine utilisée habituellement. Ce dernier ne nécessite pas d'essence mais du fourrage avec des horaires adaptés, pas plus de huit heures de travail par jour. Et si l'équidé reste compétitif, le travail doit s'adapter au cheval et à la nature.
Des avantages pour l'environnement
"Ici, on est en train de faire du broyage et faire une fauche tardive, c'est à dire qu'on a laissé pousser l'herbe toute la saison pour que tous les insectes et toute la biodiversité puissent se reproduire tranquillement. Et en fin de saison, on broie, on nettoie", souligne Gilles. Et d'ajouter : "C'est respectueux des sols, respectueux de l'environnement. Dans les parcs, on a beaucoup moins d'impact que les machines".
Des avantages qui ravissent les maires, mais aussi les riverains. Nostalgie pour les anciens et pédagogie pour les nouvelles générations. Des classes d'élèves des villages voisins viennent même admirer Jacques et Gilles en pleine action.