Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi à "mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible" à partir de mardi, en réaction à une circulaire du ministre Patrick Hetzel sur le "maintien de l'ordre" dans les universités, au lendemain de la commémoration des attaques du 7-Octobre en Israël. Lundi, un bâtiment de l'université de Strasbourg a été bloqué lundi par des étudiants en soutien aux Palestiniens. Des graffitis ont été tagués et une banderole déployée. Une manifestation qui a heurté d'autres étudiants du campus.
"Ce sont des gens sont idiots, incultes"
En voyant les barrières et les banderoles "un an de génocide, un an de résistance", Christelle, étudiante chercheuse, a du mal à contenir à sa colère, encore plus un 7-Octobre. "Moi, je trouve que cela est indécent. C'est encore une insulte aux victimes et ils racontent n'importe quoi ! Ce sont des gens qui sont idiots, incultes. Ils suivent un mouvement, mais un mouvement idéologique !", s'emporte-t-elle.
"Ça mène juste à plus de haine"
C’est d’ailleurs ici, sur le campus, qu’en janvier dernier, trois étudiants juifs ont été passés à tabac alors qu’ils accrochaient des affiches pour la libération des otages. Léo Widawski, président de l’Union des Étudiants Juifs de France à Strasbourg, ne l’a pas oublié. "On est aujourd'hui en train de commémorer la mort de beaucoup trop de gens. Les 106 otages qui sont encore dans la bande de Gaza, c'est honteux. Ce sont des minorités qui gueulent plus fort que tout le monde, persuadées d'avoir raison et ça mène juste à plus de haine, plus de colère. L'opposé de tout ce que nous vivons", assène-t-il, choqué par ce blocage.
Même s'il veut rester positif, dit-il, il craint que l'appel de Jean-Luc Mélenchon à brandir des drapeaux palestiniens ce mardi donne lieu à des débordements.