"Il fait chaud", souffle Segundo. "La semaine dernière, il faisait 18 degrés et là, il en fait 32", poursuit-il au micro d'Europe 1. Cela fait plusieurs jours que ce couvreur travaille sur le toit de cette maison individuelle de Daux, à côté de Toulouse. Il doit absolument finir le tour en zinc de cette fenêtre de toit pour éviter les infiltrations en cas d'averse. Pourtant, il n'y a pas un nuage dans le ciel. Entre les tuiles qui emmagasinent la chaleur, et le fer à souder qu'il tient à la main, l'organisme de Segundo est mis à rude épreuve. "Avec le soleil et le fer à souder, je dois arriver à 40 ou 42 degrés", reconnaît-il.
La solution, boire beaucoup pour éviter la déshydratation. Mais ici pas de glacière ou de réfrigérateur, alors le couvreur a sa technique. Une bouteille d'eau cachée sous une tuile pour la protéger des rayons du soleil. "Comme ça elle reste fraîche un moment", s'en amuse-t-il avant de boire une gorgée.
"On repasse en horaires aménagés"
Dans la région, on est habitué aux températures au-dessus de 30 degrés, mais plutôt en plein cœur de l'été. "Il y a encore quelques semaines, on avait des gelées", s'étonne Laurent Aubel, le patron des Couvreurs Occitans. Il ne s'attendait pas à devoir adapter le rythme de ses salariés dès le mois de mai.
"On s’est fait un peu surprendre, il faut composer avec. Automatiquement, on repasse en horaires aménagés", explique-t-il. "On démarre plus tôt, vers 7h30 et on finit plus tôt. On essaye de s'arrêter plusieurs fois dans la journée pour s'hydrater. La pause du midi est raccourcie de manière à pouvoir quitter [le travail] le plus tôt possible. L'objectif, c'est d'éviter la grosse canicule du milieu d'après-midi. L'idéal, c'est d'être parti du chantier avant 16 heures", conclut-il.
Ce qu'ils redoutent, c'est que ces températures estivales dès ce printemps annoncent des températures caniculaires en juillet ou en août.