Chemise arrachée à Air France : des adhérents CGT devant la justice

Le 5 octobre dernier, le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s'était retrouvé torse nu. © AFP
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avec AFP , modifié à
En tout, vendredi, 16 salariés d'Air France vont être présentés devant le tribunal de Bobigny afin d'être jugés.

Cinq adhérents de la CGT sont jugés vendredi pour l'épisode de la "chemise arrachée" du DRH d'Air France devant le tribunal de Bobigny, où un rassemblement de soutien est prévu en pleine épreuve de force engagée par le syndicat avec le gouvernement sur la loi travail.

 

Mise à jour du vendredi 27 mai : à peine ouvert, le procès a été renvoyé par le tribunal correctionnel de Bobigny, suite à une demande de renvoi formulée par les avocats de la défense. Il se déroulera donc sur deux jours, les 27 et 28 septembre prochain. 

16 salariés au total. Alors que la contestation du projet de loi El Khomri s'est durcie cette semaine, seize salariés d'Air France au total sont convoqués devant le tribunal correctionnel : cinq pour "violences en réunion", qui encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende, et onze pour "dégradations" lors de la manifestation du 5 octobre qui faisait suite à l'annonce d'une restructuration de la compagnie aérienne menaçant près de 3.000 emplois.

Un CE qui a dérapé. Après avoir forcé le portail d'entrée, une cohorte de mécontents avaient envahi le comité central d'entreprise au siège d'Air France, sur le site de l'aéroport parisien de Roissy. Certains s'en étaient pris physiquement à deux responsables de la société et aux vigiles qui avaient tenté de les protéger. Sous les cris de "à poil, à poil" et "démission", le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s'était retrouvé torse nu, chemise en lambeaux. Il était parvenu à s'échapper en escaladant un grillage. En tout, sept personnes avaient été molestées, dont le responsable de l'activité long courrier Pierre Plissonnier, qui sera également présent à l'audience.

Rassemblement et grève. Qui a arraché la chemise du DRH ? Est-ce un ou plusieurs salariés ? Ou un vigile qui a tenté de l'exfiltrer ? Ces questions sont au cœur du procès qui oppose des salariés d'une même entreprise.  Devant le tribunal, une large intersyndicale rassemblant des syndicats de pilotes, d'hôtesses et stewards ainsi que de personnels au sol appelle à se rassembler dès le début de l'audience à 9h. Un "gros dispositif" policier est prévu autour du palais de justice de Bobigny. Les syndicats CGT, FO ainsi que SUD-aérien et Alter appellent également à cesser le travail à Air France vendredi mais, selon des sources aéroportuaires, le mouvement devrait être peu suivi.