Emmanuel Macron a salué vendredi en Bretagne les secours qui ont "permis de sauver beaucoup de vies" après le passage de la tempête Ciaran, et a plaidé pour "rétablir au plus vite la vie normale" en activant l'état de catastrophe naturelle "partout où on pourra le faire". Le chef de l'Etat a par ailleurs appelé les Français à "rester extrêmement vigilants" ces prochains jours, en faisant mention "d'autres événements qui arrivent, qui sont plus légers", mais qui pourraient s'abattre sur "des structures qui demeurent fragiles".
L'épisode "a été extrêmement bien géré"
Près de 48 heures après l'arrivée de la tempête sur les côtes françaises, l'épisode "a été extrêmement bien géré", et les secours "bien organisés", s'est félicité le président de la République, qui a rencontré des services de secours, des pompiers, des agents d'Enedis et des élus locaux à Plougastel-Daoulas (Finistère). "On a un combat qui est de rétablir au plus vite la vie normale", a-t-il encore assuré, visant notamment un rétablissement de l'électricité dans 90% des foyers touchés d'ici à lundi.
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"Dans tous les endroits qui correspondent, on lance les commissions dès ce week-end" pour que "dans les prochains jours", tous ceux "qui seront éligibles" puissent bénéficier de cet état de "catastrophe naturelle", a expliqué Emmanuel Macron à des habitants. Il a aussi promis le régime de "calamité agricole pour ceux qui y ont droit". "Il y a les assureurs qu'on va mettre à contribution", a-t-il ajouté, en indiquant que l'ensemble d'entre eux seront réunis par le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, "dès le début de semaine."
"Renforts supplémentaires"
Le président était arrivé peu avant 15H30 dans cette commune de Bretagne, saluant tour à tour des habitants, des élus et des responsables des forces de secours sollicitées sur les intempéries qui ont causé deux morts en France et engendré de nombreux dégâts, notamment dans cette région. "On va continuer à déblayer", a assuré le chef de l'Etat, promettant "des renforts" supplémentaires et "le soutien de la nation toute entière" aux élus, dont certains l'ont remercié d'être "aux côtés des Finistériens". "Je veux vraiment adresser mes félicitations collectives parce que cet événement a été bien géré", a-t-il assuré. "La prévention a bien tenu, la cohésion au milieu de la tempête a bien tenu et la solidarité tiendra", a ajouté Emmanuel Macron.
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Le président de la République a ensuite échangé avec des habitants dans les rues, qui l'ont interpellé sur différents sujets comme les retraites, l'inflation et le climat. Un jeune lui a notamment reproché sa venue en avion, l'interpellant sur "l'inaction climatique que vous nous offrez". "Mon pauvre, j'espère que vous aurez de la croissance", lui a répondu le président, en évoquant ensuite une intervention "très excessi(ve) et sans arguments". Emmanuel Macron s'est également rendu dans une exploitation, alors qu'il avait été interrogé par un agriculteur faisant état de dégâts.
La Bretagne a été touchée par des vents particulièrement violents, jusqu'à 207 km/h à la pointe du Raz, provoquant notamment des coupures d'électricité pour 1,2 million de personnes, et de réseau mobile pour un million de clients, des chutes d'arbres et des arrêts des transports.