Entre 36.000 personnes selon la préfecture de police et 107.000 selon les organisateurs ont participé samedi à Paris à la "Marche du siècle", manifestation destinée à dénoncer "l'inaction" contre le changement climatique. Selon un comptage indépendant pour un collectif de médias réalisé par le cabinet Occurrence, 45.000 personnes ont participé à cette "Marche du siècle".
Des rassemblements dans 220 villes de France. "Plus de 350.000 personnes dans 220 villes de France se sont rassemblées pour dénoncer l'inaction du gouvernement français face à la crise climatique et son cynisme vis-à-vis de la crise sociale", ont affirmé les organisateurs de la "Marche du siècle" dans un communiqué. Lors des précédentes marches pour le climat, nées après la démission de l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, plus de 15.000 personnes étaient descendues dans les rues de la capitale.
Entre 18.000 et 30.000 à Lyon. À Lyon, ils étaient 30.000 selon le mouvement citoyen Alternatiba, organisateur de l'événement, et EELV ; 18.000 selon les autorités. Dans tous les cas, la mobilisation de samedi était nettement plus importante que lors de la dernière marche pour le climat fin janvier (5.000 personnes).
À l'appel de 140 organisations. Environ 140 organisations, de Greenpeace France à la Fondation Nicolas Hulot, avaient appelé à descendre dans la rue samedi, estimant qu'il est "temps de changer de système industriel, politique et économique, pour protéger l'environnement, la société et les individus".
Deuxième jour de mobilisation consécutif. Les jeunes avaient ouvert le bal vendredi, répondant en masse à l'appel de la jeune Suédoise Greta Thunberg. Ils étaient entre 29.000 et 40.000 à Paris, 168.000 en tout à travers la France, selon l'organisation Youth for climate.
Du savon noir contre la Caisse des dépôts à Bordeaux
Six ou sept personnes ont été interpellées à Bordeaux après qu'une trentaine de militants contre le réchauffement climatique eurent badigeonné de savon noir la façade d'un bâtiment de la Caisse des dépôts et consignations, selon plusieurs sources. Parmi ces personnes se trouve Garance Bousquin, l'attachée parlementaire du député de La France insoumise Loïc Prud'homme, selon une information de source proche du dossier, confirmée par le député de Gironde joint par l'AFP.
"Si ces personnes n'ont commis aucun acte délictueux, il n'y a aucune raison qu'elles soient en garde à vue", a indiqué le député, avant d'ajouter : "Que ce soit pour les droits sociaux ou les droits climatiques, dès qu'il y a des gens qui luttent, cela finit soit par des poursuites judiciaires soit par des gardes à vue. Cette ambiance est détestable".