Dix jours après la levée des blocages, Gabriel Attal retrouve ce mardi à Matignon les représentants de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA). Les syndicats agricoles menacent de reprendre les mobilisations si les mesures annoncées par le gouvernement ne sont pas suivies d'effets à moins de deux semaines du Salon de l'agriculture.
"Il faut que les annonces se concrétisent"
Derrière son bureau, Mathieu Maronez ronge son frein. Le céréalier, membre du syndicat des Jeunes agriculteurs de Haute-Garonne, a le nez plongé dans ses dossiers. Il attend que les promesses du Premier ministre soient mises en application. Même s'il est conscient que cela demandera du temps.
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"On connaît la rapidité de l'administration française et on ne peut pas tout vouloir en une semaine. Il faut effectivement que ces annonces se concrétisent. Mais laissons l'État faire le boulot de fond pour que ces annonces deviennent du concret", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"La colère ne peut pas s'éteindre en une semaine"
Pour autant, l'agriculteur ne s'avoue pas vaincu. Mathieu Maronez reste même déterminé et des actions de grande ampleur ne sont pas à exclure. "On reste très vigilant à ce que le boulot se fasse. Et s'il n'est pas fait, on mettra le même bazar qu'on a mis sur les routes et chez les industriels pendant quinze jours. La colère ne peut pas s'éteindre en une semaine. Elle va s'éteindre progressivement si les annonces se concrétisent", détaille-t-il.
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Le Syndicat des jeunes agriculteurs de Haute-Garonne doit se réunir dans les prochains jours pour faire des propositions concrètes au préfet.