Le drame aurait-il pu être évité ? Jeudi, au moins cinq personnes sont mortes et une vingtaine d'autres ont été blessées après les orages violents qui se sont abattus en Corse. Ces intempéries meurtrières sont une conséquence du réchauffement climatique et de celui de la Méditerranée, ce qui laisse présager de futures tempêtes aussi violentes que celle-ci. Sur Europe 1, Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de l'île, a abordé les moyens de lutter contre de nouvelles intempéries.
"C'est un problème de fond", reconnait d'abord Gilles Simeoni au micro de Jeanne Baron, ajoutant qu'il avait évoqué une revisite des politiques publiques à l'assemblée de Corse fin juillet et auprès du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement sur l'Ile de Beauté. "Je pense que la Corse, territoire insulaire et méditerranéen, doit se positionner comme un territoire innovant en matières de politiques publiques dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, et aussi de la transition écologique", avance-t-il sur Europe 1.
Des dispositifs techniques pour mieux anticiper
Le président du conseil exécutif de Corse attend du gouvernement qu'il "soigne cet épisode douloureux, et que les indemnisations puissent se faire le plus rapidement possible", alors que le ministre de l'Intérieur a confirmé que l'état de catastrophe naturelle sur l'ensemble de l'île sera décrété mercredi 24 août.
"Derrière, il faudra analyser, est-ce qu'on aurait pu mieux faire en terme d'anticipation ?", poursuit Gilles Simeoni, qui énumère quelques dispositions sur la table. "Il y a des balises qui vont être mises en mer, et qui nous auraient permis d'avoir un peu plus de temps de réaction et d'anticipation. Il y a aussi des systèmes d'alerte mis en œuvre en juin dernier qui doivent permettre de diffuser des informations sur les téléphones portables pour des territoires qui peuvent être impactés par des évènements météorologiques."