Avec la sécheresse, plusieurs départements d'Île-de-France sont sujets à des restrictions d'eau comme le Val-de-Marne où 12 communes sont concernées. L'état de crise est déclaré pour le niveau de l'eau dans les nappes phréatiques et dans les cours d'eau. Il est donc interdit d'arroser pour les particuliers, mais aussi pour les professionnels, les collectivités et les agriculteurs. Pour veiller au respect de ces restrictions, des agents de la police de l'environnement opèrent des contrôles.
Plusieurs lieux à contrôler comme les stations de lavage
À bord de leur véhicule blanc, siglé "police de l’environnement", ces deux agents de l’office français de la biodiversité patrouillent. Pendant que Sylvain conduit, Arnaud, carte en mains, donne des indications sur les lieux à contrôler : "Les croix rouges ce sont les stations de lavage, les points noirs, c'est tout ce qui est complexe sportif."
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Les deux policiers sont à l’affût. Leurs yeux balayent les moindres recoins, explique Sylvain. "On regarde toujours à droite, à gauche, on va voir des flaques d'eau, de l'eau qui va ruisseler le long du trottoir. On va dire 'il y a quelque chose qui ne va pas'. Il y a des endroits où les accès sont interdits. Donc, c'est peut-être là qu'il faut aller vérifier."
Et justement, au fond d’une impasse, un maraîcher en train d’arroser son champ. "L'irrigation par aspersion des cultures est interdite" lance le policier. Le maraicher pourra s’en sortir à une seule condition, que son puits de forage bénéficie d’une dérogation.
Des amendes qui peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros
Mais si l’infraction se confirme, les agents verbaliseront. Et les montants sont élevés, comme le précise Arnaud : "S'il y a verbalisation, c'est 1.500 euros dans le cas de particuliers. Par contre, si vous êtes dans le cadre d'une entreprise, c'est 1.500 euros fois cinq donc 7.500 euros d'amende."
Arnaud et Sylvain ne sont pas près d’arrêter les patrouilles. Pour cela, il faut attendre que nappes phréatiques et que le débit des cours d’eau soient suffisamment rechargés.