Les fêtes de fin d'année approchent et avec elles le traditionnel champagne. Amateur ou non, il n'est pas toujours simple de déchiffrer les étiquettes de cet élixir ô combien désiré. Alors pour éviter de passer à côté d'informations importantes et parce que le savoir, c'est le pouvoir, on vous donne les clefs pour devenir un consommateur éclairé. Pour cela, on écoute, les conseils d'Olivier Poels dans l'émission La Table des bons vivants de Laurent Mariotte.
Pinot, Meunier ou Chardonnay
L'une des bases du champagne c'est le cépage. "Il faut savoir qu'il y en a trois autorisés en France : le Pinot noir, le Meunier et le Chardonnay", précise Olivier Poels. "Une différence de cépage est inscrite sur les étiquettes via les mentions blanc de blanc qui correspond au Chardonnay, en opposition à blanc de noir qui correspond au Pinot."
R.M ou N.M
Autre mention à déchiffrer : R.M ou N.M. "C'est une indication très précieuse parce que ça veut dire récoltant-manipulant", explique Olivier Poels. "Ce qui est très bien, car cela implique que le champagne a été produit par quelqu'un qui récolte ses propres raisins alors que N.M signifie négociant-manipulant. C'est donc un champagne qui est en général un champagne de maison. Ce n'est pas pour ça qu'il n'est pas bon, mais il est issu d'achats de raisins." Le produit n'a pas le même traçage.
Grand cru ou non
Information capitale qui aide à définir le prix de votre bouteille et vous permet de ne pas vous faire avoir : la notion de grand cru. "Il existe trois grades : champagne, champagne premier cru et champagne grand cru. Cela indique la qualité de la vigne d'où est issu le raisin qui a servi à réaliser votre bouteille." En effet, au 18e siècle, on a isolé les meilleures vignes qui sont des grands crus, cela représente 15 % de la superficie du vignoble du champagne.
Découvrez notre newsletter gastronomie
Recevez tous les dimanches à 10h notre newsletter "A table !" pour exceller derrière les fourneaux avec les recettes, conseils et trucs & astuces de Laurent Mariotte, ses chroniqueurs et ses invités.
Brut ou pas brut
Chaque champagne est dosé en sucre et en liqueur additionnés au moment de l'expédition notamment pour le goût et la conservation. En fonction, le goût du champagne va varier. Pour se repérer, la notion de brut ou non apparaît. "Moins de 12 grammes, on est sur du brut", explique Olivier Poels. Le champagne est alors très peu sucré. De plus en plus, on assiste à la réalisation de champagne à moins de 3 grammes, on est en brut nature. "On appelle ça du zéro dosage, ce n'est que mon avis mais je ne suis pas très fan du zéro dosage car si l'on veut faire vieillir la bouteille ce n'est pas l'idéal." Nous voilà, prévenus !