C'est le vilain petit canard de la famille Boeing. Le 737 Max a de nouveau fait parler de lui en fin de semaine dernière. Sur l'un de ses appareils appartenant à la compagnie Alaska Airlines, une porte s'est tout simplement arrachée à près de 5.000 mètres d'altitude, sans faire de blessés. Les investigations menées ont révélé que des boulons avaient été mal vissés sur la porte, construite et livrée par le sous-traitant Spirit Aero-Systems.
Un déboire de plus pour un avion qui les collectionne depuis plusieurs années. En 2018, l'un des appareils achève son vol au large de l'Indonésie, tuant les 189 passagers et membres d'équipage. Rebelote quelques mois plus tard, en mars 2019, avec un nouveau crash, peu après le décollage, d'un 737 Max à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. 157 personnes meurent sur le coup.
Un site qui n'est pas infaillible
Après ce nouvel incident, le cours de l'avionneur américain s'est effondré à la bourse de Wall Street (-7%) et la situation ne semble pas près de s'améliorer. Car il existe désormais une possibilité de savoir si notre vol sera opéré ou non par un Boeing 737 Max. Sobrement appelé "Is my plane a 737 Max" (mon avion est-il un 737 Max), ce site internet permet d'en avoir le cœur net, en renseignant simplement le numéro de vol accolé au billet. Et de rassurer ainsi les passagers dont la confiance commence à s'effriter, au regard de la multiplication des incidents.
Un moteur de recherche utile, dans la mesure où la plupart des sites de réservations classiques ne fournissent pas ce type d'informations, mais pas infaillible pour autant. Les compagnies peuvent, en effet, décider au dernier moment de transférer les passagers vers un autre avion qui n'était pas celui choisi au départ. Un cas de figure qui se produit en cas de problème technique, d'une maintenance ou d'un retard de l'appareil. Le type d'avion dans lequel les passagers doivent embarquer peut également être renseigné dans le mail de confirmation de réservation, envoyée par la compagnie.
Le directeur général de Boeing reconnaît une "erreur"
En Europe, c'est Ryanair qui possède le plus de 737 Max dans sa flotte d'avions. Aux États-Unis, le modèle 737 Max 9, concerné par l'incident de la fin de semaine dernière, est cloué au sol afin d'être inspecté. Dave Calhoun, le directeur général de Boeing, qui a reconnu une "erreur", a promis de traiter la question "en toute transparence, à chaque étape du processus". Il a dit s'en remettre à l'autorité américaine de régulation de l'aviation civile (FAA), "pour s'assurer que tous les avions autorisés à voler sont sûrs et faire en sorte que cet événement ne se reproduise jamais".