L'amélioration du congé maternité pour les non salariées, promesse d'Emmanuel Macron, se fera "métier par métier" durant le quinquennat, en commençant par les agricultrices, a annoncé lundi la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa, lors de la présentation de sa feuille de route. Emmanuel Macron avait promis pendant la campagne de créer "un congé de maternité unique garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut (salariée, entrepreneuse, intermittente, non-salariée, statut multiple, etc...), aligné sur le régime le plus avantageux", celui des salariées.
"Métier par métier". "On travaille à l'amélioration du congé maternité, pour plus d'équité", a confirmé Marlène Schiappa devant la presse. L'harmonisation se fera "métier par métier tout au long du quinquennat", et "le premier métier concerné sera celui des agricultrices".
"On ne finance que les hommes". Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture va expérimenter un dispositif qui consiste à vérifier si l'argent public finance autant les femmes que les hommes. Ce "budget sensible au genre" pourrait ensuite être généralisé "à l'ensemble du budget de l'Etat". "C'est une obligation pour les collectivités depuis la loi de 2014", par exemple pour les installations sportives, mais nombre d'entre elles l'ignorent et "en réalité on ne finance que les hommes", a affirmé Marlène Schiappa. Un "accompagnement technique" sera mis en place "pour les collectivités qui le souhaitent".
Des subventions selon ces critères d'"efficacité". Pour "davantage de transparence dans l'attribution des subventions" aux associations de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, la secrétaire d'Etat a annoncé "l'arrêt total des reconductions automatiques". Les subventions seront désormais attribuées selon les critères de "l'effectivité et l'efficacité". "Les associations seront signataires d'une charte d'engagement autour des valeurs de la République et de la laïcité, qui conditionnera la distribution de ces subventions". Marlène Schiappa a par ailleurs confirmé la création d'un dispositif de prélèvement des pénalités financières dans la fonction publique, lorsque les obligations en matière d'égalité professionnelle ne sont pas respectées.