Le Premier ministre Édouard Philippe l'a annoncé lors de sa déclaration de politique générale le 12 juin dernier : l'exécutif veut instaurer une consigne sur certains emballages, dont les bouteilles en plastique. Certaines entreprises réfléchissent depuis déjà longtemps à ce système, à l'image de Lemon Tri. Augustin Jaclin, co-fondateur de cette start-up, revient sur le principe des bornes de collecte, mis en place par son entreprise depuis 2011, dans La France bouge, sur Europe 1, mardi.
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Trois cent cinquante bornes un peu partout en France
On dit que les voyages forment la jeunesse, mais pas seulement. Ils sont aussi l'occasion de voir ce qui se fait de bien chez nos voisins. Lorsque Augustin Jaclin est allé en Allemagne, il est ainsi tombé nez à nez avec des automates, capables de déconsigner des emballages. "Très concrètement, vous payez un peu plus cher votre produit au moment de l'achat, un montant est consigné et vous le récupérez quand vous déposez l'objet dans l'automate pour le recyclage", détaille l'entrepreneur.
"C'est là où ces machines nous ont paru intéressantes, (…) on a alors proposé à des entreprises, à des écoles, des centres de sport, de les mettre et d'inciter leurs utilisateurs, étudiants, salariés, à trier plus et recycler davantage cette matière", indique Augustin Jaclin. Depuis, l'entreprise s'est bien développée et a également investi 150 supermarchés. En 2019, on retrouve 350 bornes Lemon Tri un peu partout en France, avec une concentration territoriale importante en Île-de-France et en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
L'enjeu de la captation
"À Lemon Tri, on est parti du constat qu'il y avait un vrai souci au niveau de la captation des emballages. En France, on est capable de recycler des bouteilles en plastique, des canettes, mais encore faut-il les récupérer", souligne Augustin Jaclin. Avec ses bornes, l'entreprise espère répondre à cet enjeu. "On est dans une démarche circulaire : en six semaines, une bouteille va pouvoir devenir une nouvelle bouteille", explique l'entrepreneur.