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Contrôle policier d'un handicapé gare de Lyon : le Défenseur des droits ouvre une enquête

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
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François Bayga s'est dit "humilié" par les policiers. © Capture d'écran vidéo Facebook "Bko Malinké"

Jacques Toubon a annoncé mercredi soir que "l'instruction" avait été "entamée" au sujet de cette vidéo qui a ému les internautes

Le Défenseur des droits Jacques Toubon a ouvert une enquête après le contrôle, par trois policiers, d'un handicapé gare de Lyon à Paris , dont la vidéo postée par un témoin a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux.

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Ses prothèses éparpillées par terre. Le Défenseur des droits "a bien été saisi" par le collectif Stop contrôle au faciès "concernant le contrôle d'identité à la Gare de Lyon" et il a "entamé l'instruction", a indiqué Jacques Toubon sur Twitter mercredi soir. La vidéo, visionnée près de deux millions de fois sur Facebook, montre la fin de la scène où trois policiers s'éloignent d'un homme assis à terre, ses affaires personnelles et ses prothèses éparpillées autour de lui.

"Humilié". L'homme retrouvé par France24 explique qu'il cherchait à rejoindre la gare du Nord lundi lorsque les policiers ont procédé à un contrôle d'identité. "Ils m'ont demandé où j'avais eu mon téléphone, m'accusant de l'avoir volé. J'ai commencé à m'énerver", ajoute François Bayga, qui poursuit : "j'ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais, l'un des policiers me tirait la jambe. Je leur ai dit plusieurs fois 'ce sont des prothèses'. Ils ont insisté pour me fouiller. J'ai alors tout enlevé". "Je me suis senti complètement humilié", a-t-il ajouté.

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Il "a fait un esclandre". Selon une source policière cependant, "cette personne handicapée urinait sur le quai" lorsqu'elle a été contrôlée. Après avoir été verbalisé, l'homme "a fait un esclandre et de lui-même il a jeté ses prothèses pour rameuter la foule". "Ces faits ont été confirmés par la vidéo" de la RATP , a-t-on indiqué de même source, en précisant que le contrôle "s'est passé tout à fait normalement jusqu'à la verbalisation", ce que ne montre pas le film posté sur les réseaux sociaux "dont on ne voit que la fin".