"C’est la dernière soirée, on va essayer de marquer le coup." Martin, étudiant à Lille, trinque avec ses amis. Ils se sont réunis samedi pour une dernière soirée avant la fermeture des bars à 22 heures, obligatoire, comme à Paris, à partir de lundi. "Tout le monde va vouloir danser une dernière fois", sourit Martin. Derrière le bar, les tenanciers anticipent une lourde perte sur leur chiffre d'affaire.
"On va perdre beaucoup de clientèle"
Rue Massena, "rue de la soif" comme l’appellent les Lillois, les jeunes se pressent en terrasse et à l’intérieur des bars. "On est complet en réservations", explique Lucas, patron d’un établissement de la rue. Il se prépare à des semaines difficiles. "À partir de la semaine prochaine, je sais que j’ai beaucoup de clients qui viendront plus, qui pensent que s’ils doivent partir à 22 heures, ça ne sert à rien de venir. On va perdre beaucoup de clientèle." Ce gérant estime pour le moment sa perte à 60% de chiffre d’affaire, soit 12.000 euros.
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D’autres tenanciers envisagent de modifier leurs horaires d’ouverture. Certains étudiants y sont d’ailleurs favorables "On commencera plus tôt… À 14 heures on va au bar !" Mais la fête risque aussi de se déplacer, depuis les bars vers les appartements.