À partir du 1er septembre, le port du masque sera obligatoire dans les entreprises afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus, 1:51
  • Copié
Céline Brégand
Le port du masque va être rendu obligatoire à partir du 1er septembre dans les entreprises pour lutter contre le coronavirus. Une mesure très utile selon le médecin généraliste Jérôme Marty qui recommande aussi sur Europe 1 dimanche d'aérer régulièrement les espaces de travail. 
INTERVIEW

À partir du 1er septembre, le port du masque sera obligatoire dans les entreprises afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus, qui connaît un rebond en France. Actuellement, de nombreuses entreprises travaillent en demi-équipe. Et dans les open spaces, les employés sont en général assez loin les uns des autres. Mais cette configuration ne rend pas le port du masque moins utile selon Jérôme Marty, médecin généraliste et président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre, invité d'Europe 1 dimanche. "Ça sert vraiment", insiste-t-il. 

Imaginer le nuage viral comme un nuage de fumée

"Ce que l'on craint dans les milieux clos est l'existence d'un nuage viral", souligne le médecin. "Ce nuage viral est fabriqué par des particules virales en suspension, qui peuvent rester plusieurs minutes à plusieurs heures dans l'air". Et il est lié à l'existence de patients porteurs de la maladie - qui peuvent d'ailleurs souvent l'être sans le savoir - et qui peuvent être "extrêmement excrétant du virus". "À ce moment-là, on peut avoir un nuage viral qui se constitue", explique Jérôme Marty. 

"Il faut l'imaginer comme un nuage de fumée. A partir de là, on comprend bien, que l'on soit à un mètre ou trois, on peut tous respirer ce nuage", ajoute-t-il. "C'est pour cela qu'il faut porter le masque quand on est en lieu clos en équipe pendant plusieurs heures", appuie le médecin. 

"Il faut aérer, changer l'air"

Mais comment vont faire les PME et les petits artisans qui ont de petits locaux ? Faut-il les faire travailler par demi-équipe, quart d'équipe, en télétravail quand cela est possible ? Pour Jérôme Marty, il est premièrement important de garder à l'esprit une chose. "On n'en parle pas assez mais il faut aérer. À chaque fois que c'est possible, il faut laisser les fenêtres ouvertes et changer l'air", insiste-t-il. "Et ensuite, si on est dans un petit volume à plusieurs, à fortiori il faut porter le masque."

Selon Jérôme Marty, il faut "être très optimiste". Prenant l'exemple des pays asiatiques qui ont appliqué les mesures sanitaires nécessaires et qui s'en sont sortis. "On peut être capable d'arrêter cette épidémie. Nous ne sommes pas dans les conditions de mars et d'avril", fait-il observer. "Aujourd'hui, la population a les moyens de respecter les choses. On a les masques, on ne les avait pas. Et on a compris un petit peu le fonctionnement de cette pathologie."