Face au rebond de l'épidémie de coronavirus qui se confirme, l'exécutif durcit le ton. Jeudi, lors d'une conférence de presse, le Premier ministre Jean Castex a indiqué que le couvre-feu serait étendu à 38 nouveaux départements, comme l'avait annoncé Europe 1, ainsi qu'à la Polynésie.
Quels sont les départements concernés ? Les 38 nouveaux départements où le couvre-feu est instauré sont : Ain, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ardennes, Ariège, Aube, Aveyron, Bas-Rhin, Calvados, Corse du Sud, Côte-d’Or, Drôme, Gard, Haute-Corse, Haute-Loire, Haute-Savoie, Haute-Vienne, Hautes-Alpes, Hautes-Pyrénées, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire, Jura, Loiret, Lozère, Maine-et-Loire, Marne, Meurthe-et-Moselle, Oise, Pas-de-Calais, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales, Saône-et-Loire, Savoie, Tarn, Tarn-et-Garonne, Var, Vaucluse. La Polynésie Française est également concernée.
Les Bouches-du-Rhônes, l'Essonne, la Haute-Garonne, les Hauts-de-Seine, l'Hérault, l'Isère, la Loire, le Nord, Paris, le Rhône, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime, la Seine-Seint-Denis, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise, les Yvelines, voient eux les mesures de couvre-feu qui concernaient déjà certaines grandes villes généralisées à l'ensemble de ces départements.
Au total, ce sont donc 54 départements et un en Outre-mer qui seront sous couvre-feu vendredi soir, soit 46 millions de Français. Car l'intégralité des départements dont jusqu'ici seules les grandes villes étaient concernées se voient également appliquer ce couvre-feu. Ce dernier "s'appliquera de 21H00 à 6H00 sur l'ensemble du territoire des départements concernés et, normalement, pour une durée de six semaines", a précisé Jean Castex.
Le mois de novembre sera "éprouvant"
"La situation est grave" en France, où "la circulation du virus atteint un niveau extrêmement élevé", a-t-il averti. Selon le Premier ministre, le taux d'incidence, c'est à dire le nombre de cas confirmé de Covid-19 pour 100.000 habitants, a progressé de 40% en une semaine, pour atteindre 251 sur le territoire national. Et le taux de reproduction du virus induit un doublement du nombre de cas tous les 15 jours.
Jean Castex a donc averti que "le mois de novembre" serait "éprouvant" et que "le nombre de morts" allait "continuer d'augmenter". "Clairement, les semaines qui viennent seront dures, nos services hospitaliers vont être mis à rude épreuve", a souligné le Premier ministre en ajoutant que "les nouveaux cas d'aujourd'hui sont les malades hospitalisés de demain et malheureusement parfois les morts d'après-demain".