Coronavirus : un député hospitalisé, un cas "symbolique" face à la propagation du virus sur le territoire

C'est une première. Un député français a été atteint par le coronavirus. Il s'agit de Jean-Luc Reitzer, député Les Républicains du Haut-Rhin. Âgé de 68 ans, cet élu est actuellement hospitalisé en réanimation à Mulhouse, où se trouve d'ailleurs un foyer de contamination. "On est tous derrière lui. On pense à lui et à sa famille, et on espère qu’il va s’en sortir très vite", a commenté auprès d’Europe 1 Bruno Fuchs, également député du Haut-Rhin. "L’Alsace est une terre très solidaire, quelles que soient les divergences politiques que l’on peut avoir. C’est avant tout une identité alsacienne et, à ce titre-là, on lui souhaite un bon rétablissement."

Pour cet élu apparenté MoDem, la contamination de son collègue est symptomatique de la propagation du virus à l’échelle du territoire, alors que la France pourrait passer prochainement au stade 3 - le plus élevé - de l'épidémie. "C’est symbolique. Vous avez à l'Assemblée nationale des représentants de tous les territoires de France. Il n'est pas anormal, si le virus se propage partout dans le pays, qu’on le retrouve à l'Assemblée nationale", relève-t-il.

Un salarié également contaminé, un autre cas suspect

Un salarié de l'Assemblée nationale a également été testé positif au coronavirus et un autre est considéré comme un "cas suspect", a indiqué la présidence du Palais-Bourbon. Des instructions ont été données à l'ensemble des parlementaires. La buvette et le restaurant où travaillaient les deux salariés seront d'ailleurs fermés vendredi. Depuis jeudi soir toutefois, l'Assemblée nationale observe une trêve en vue des élections municipales. Ses travaux ne reprendront que dans 15 jours, ce qui pourrait permettre à la crise de passer.

Le président de l'Assemblée en a informé tous les députés et personnels : dans un courrier, Richard Ferrand rappelle les consignes, à savoir strictes observations des barrières sanitaires, restrictions de la vie sociale, contrôle de la température. "Tout est sous contrôle", assure-t-on à la Questure.