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Corse : le directeur général de "Corse-Matin" en garde à vue pour abus de biens sociaux

Europe1 .fr avec AFP . 2 min
commissariat Ajaccio crédit : Capture d'écran Google Street View - 1280
Antony Perrino a été placé en garde à vue mercredi matin dans les locaux de la police judiciaire d'Ajaccio. © Capture d'écran Google Street View

Antony Perrino, le PDG du journal "Corse-Matin" et dirigeant d'une grande entreprise de BTP en Corse, a été placé en garde à vue mercredi pour éclaircir ses liens avec un membre du groupe du "Petit Bar". 

L'ex-PDG et actuel directeur général de Corse-Matin, également entrepreneur immobilier, Antony Perrino, a été placé mercredi matin en garde à vue pour "abus de biens sociaux" en lien avec un membre présumé de la bande criminelle du "Petit Bar", a indiqué le parquet. "Il est en garde à vue pour abus de biens sociaux depuis ce matin à 8h45" à la direction régionale de la police judiciaire d'Ajaccio, a précisé le procureur de la République d'Ajaccio, Éric Bouillard, confirmant une information du Monde . "Cela concerne les liens d'Antony Perrino avec le 'Petit Bar'. Il s'agit de la location à Pascal Porri et à son épouse d'un appartement de 200 mètres carrés dans la résidence Albert 1er pour un loyer très largement inférieur au marché" par "M. Perrino en sa qualité de gérant d'une SARL de commerce immobilier", a indiqué le procureur.

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L'appartement loué se trouve au dernier étage d'un immeuble ajaccien construit face à la mer par le groupe immobilier d'Antony Perrino. "Par ailleurs, Pascal Porri et Valérie Mouren sont entendus sur leur train de vie et notamment de nombreux paiements en espèce", a également déclaré Éric Bouillard.

Contacté, l'avocat de Pascal Porri, Me Pascal Garbarini, a indiqué que son client "conteste fermement les faits" mais "participe aux vérifications qui ont été faites et est tout à fait serein par rapport à ces vérifications".

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Une location "par amitié", selon Antony Perrino. Ces gardes à vue interviennent dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 14 novembre 2017 par le parquet d'Ajaccio. Interrogé, fin avril 2018 par Le Monde, sur cette affaire d'appartement et sur ses liens avec Pascal Porri, Antony Perrino avait répondu : "Par amitié, je lui loue cet appartement à un prix légèrement inférieur à ceux pratiqués dans cet ensemble. Je le dis et le répète, il n'y a aucune relation contraignante entre moi et Pascal Porri."

"Petit Bar", un groupe impliqué dans plusieurs affaires criminelles. Dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro, tué le 16 octobre 2012, Pascal Porri avait été interpellé en décembre 2013 avec trois membres présumés de la bande corse dite du "Petit Bar", en référence à un bar ajaccien où ils se réunissaient : Mickaël Ettori, André Bacchiolelli et Jacques Santoni, chef présumé de la bande du "Petit Bar", tétraplégique depuis un accident de moto en 2002.

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Pascal Porri avait été mis en examen "pour association de malfaiteurs en vue d'assassinat" et "recel de moto" mais ces mises en examen ont été annulées par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence en juillet 2014. Mickaël Ettori, André Bacchiolelli et Jacques Santoni ont été renvoyés le 31 août dernier devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour leur rôle présumé dans l'assassinat du bâtonnier mais la cour d'appel d'Aix-en-Provence a renvoyé le dossier à l'instruction.

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