Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, l'organisation des célébrations religieuses a été très perturbée en France, en particulier à cause des interdictions d'accès aux lieux de culte puis des mesures de restriction imposées. Au printemps, ce sont désormais les communions des enfants catholiques, qui se déroulent bien souvent à cette saison, qui se retrouvent bousculées par les règles anti-Covid, ainsi que les baptêmes. Rassemblements impossibles dans l'espace public, nombre de convives forcément restreint, déplacements limités jusqu'au 3 mai… Autant de causes de déception pour beaucoup de familles.
"C'est frustrant"
Axel, 10 ans, a ainsi attendu un an avant d'entendre le son des cloches fêtant sa communion, ce rituel incontournable au sein des familles catholiques. La cérémonie a finalement bien eu lieu, mais en plein troisième "confinement" et en comité réduit. "C'est frustrant et c'est même triste parce que tout le monde se rappelle sa première communion", regrette sa maman, Hélène, au micro d'Europe 1. "Moi, je m'en rappelle. C'était une fête qui réunissait les grands-parents, les oncles, la marraine, le parrain… Là, c'est seulement une célébration à l'église. Tout ce qui va normalement avec, donc la fête, ça n'a pas eu lieu."
Trois enfants sur 25
Au-delà de la déception des familles, la tâche est également fortement compliquée pour les organisateurs. Évelyne Montigny, responsable du catéchisme de la paroisse Notre-Dame de Boulogne, à Boulogne-Billancourt, en région parisienne, avait organisé une grande communion le 11 avril pour ses élèves. Rien ne s'est passé comme prévu. "On en a juste eu trois (enfants) sur 25", raconte-t-elle. "C'était un fiasco total ! Les parents ont absolument refusé de mélanger les enfants… Parce que le 11 avril, cela faisait une semaine que les enfants étaient confinés." Pour le moment, aucune autre date n'a pu être prévue.
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Quant aux baptêmes, Évelyne doit parfois jouer le rôle de la marraine pour assurer leur continuité. Elle cite une situation où "les parrains et marraines venaient d'Italie". "Donc j'ai signé à la place de la marraine", dit-elle. Les paroisses ont en effet reçu une directive pour faire le plus de célébrations possibles afin d'éviter un trop-plein de reports à l'année prochaine.