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Covid-19 : pourquoi les tests salivaires patinent à l'école

Céline Géraud, édité par Ugo Pascolo - Mis à jour le . 2 min

Alors que le gouvernement espérait pouvoir réaliser 600.000 tests salivaires hebdomadaires à l'école, seulement 142.000 sont effectués. Un chiffre bien loin de l'objectif qui s'explique essentiellement par deux facteurs : les parents et mais également le manque de personnel. 

Relancés à la rentrée de septembre, les tests salivaires sont déployés massivement dans les écoles maternelles et élémentaires pour limiter la propagation du Covid-19 . Mais malgré le confort par rapport à des tests classiques, cela ne prend pas : sur les 600.000 tests espérés par semaine par le gouvernement, on en dénombre seulement 142.000. Un chiffre bien loin de l'objectif, qui s'explique par deux facteurs.

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Le refus des parents et le manque de personnel

Tout d'abord, plus de 30% des parents refusent de faire tester leur enfant à l'école. S'il y a de la méfiance, c'est surtout l'angoisse de devoir gérer la garde en cas de test positif qui apparaît comme l'une des raisons principales à ces refus. Mais ce n'est pas tout, puisque même dans le cas d'un accord des parents, le manque de personnel pour réaliser ces tests est également un véritable frein. Résultat : le dépistage tourne au ralenti, et Jean-Michel Blanquer a annoncé que 6.000 classes étaient fermées en France à cause du Covid-19, soit 2.000 de plus en quelques jours

Des fermetures qui ciblent particulièrement les écoles primaires, celles-là même où sont déployés les tests salivaires, a d'ailleurs précisé le ministre de l'Éducation nationale. Pourtant, avant même cette 5ème vague fulgurante, le ministère a réagi pour éviter les fermetures systématiques de classes au premier cas déclaré. Depuis le printemps, 10 départements font partie d'une expérimentation de tests salivaires à l'école pour contourner le problème lié au non-consentement des parents. 

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Une expérimentation sur 10 départements

Concrètement, s'il un cas de coronavirus, l’élève positif est isolé 10 jours, mais la classe ne ferme pas. En fait, les élèves dont les parents ont consenti au dépistage sont testés le jour même et restent en classe, les élèves qui refusent le test sont eux isolés 7 jours et poursuivent leur apprentissage à la maison. "La directrice académique nous a annoncé qu'elle avait pu ainsi éviter la fermeture de 140 classes sur le département", explique au micro d'Europe 1 Olivier Flipo, délégué SE UNSA.

Mais, revers de la médaille, cette expérimentation "va générer une multiplication des cas dans les écoles et donc un nombre de fermetures considérable puisque les laboratoires n'arrivent plus à assurer et aller dans les écoles", pointe par ailleurs celui qui est également directeur d'un établissement dans le Val-d'Oise, l’un des 10 départements pilotes de cette expérimentation. Reste que face à la flambée de l’épidémie dans le primaire, améliorer et généraliser cette méthode fait partie des pistes de réflexion actuelle du Ministère de l’Éducation. 

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