La vaccination contre le Covid-19 sera élargie aux personnes âgées de 70 à 75 ans sans comorbidité à partir de samedi, a annoncé mardi Emmanuel Macron en visitant un centre de vaccination à Valenciennes, dans le Nord.
"C'est une course de vitesse"
"On va faire deux choses" pour "accélérer à partir de ce samedi", a-t-il dit dans le gymnase de l'école Jean Mineur transformé en centre de vaccination. La première est la mise en place d'un numéro de téléphone dédié pour "aller chercher les plus de 75 ans qui ne se sont pas fait encore vacciner et tous ceux qui n'ont pas réussi à avoir de rendez-vous".
De plus, "on va ouvrir la vaccination aux 70-75 ans", a-t-il ajouté, alors qu'actuellement elle est proposée à tous les plus de 75 ans ou à partir de 65 ans pour les personnes souffrant de comorbidités. "Je veux qu’on organise les choses de manière très méthodique, descendre par tranches d’âge", a-t-il précisé.
"C'est une course de vitesse", a ajouté le président, en précisant que l'Etat allait "envoyer des doses en plus" dans les Hauts-de-France "car la région est très touchée".
Le chef de l'Etat réaffirme l'objectif des 10 millions de vaccinés mi-avril
En échangeant avec des personnes venues se faire vacciner, Emmanuel Macron a réaffirmé "l'objectif d'avoir vacciné mi-avril 10 millions de personnes", ce qui "va permettre de protéger les plus fragiles, les plus âgées ou les personnes qui ont un diabète ou qui sont obèses", et ainsi "de réduire la pression sur le système hospitalier".
A son arrivée au centre, il a échangé avec les élus locaux, dont le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui avait déclaré lundi que "les six millions d'habitants des Hauts-de-France" attendaient "un maximum de vaccins et au plus vite".
Au cours d'un échange avec une femme venue se faire vacciner qui insistait sur la nécessité pour tous d'"être raisonnable", le chef de l'Etat a souligné : "l'écrasante majorité de nos concitoyens est raisonnable". "Les gens sont inquiets, ont peur et on leur demande beaucoup de contraintes (...) Il y a toujours des gens qui sont irresponsables, il faut essayer de les sanctionner", a-t-il ajouté, deux jours après la tenue d'un carnaval interdit à Marseille.