"Pas en notre nom". "Pas en notre nom": plus de 10.000 personnes se sont rassemblées samedi dans toute la France, et notamment à Paris, pour dénoncer les "politiques répressives" à l'encontre des migrants et soutenir les réfugiés. Un mouvement faisant suite à un appel citoyen lancé sur les réseaux sociaux.
La photo d'Aylan dans le cortège. "Ouvrez les frontières!", "Droit d'asile pour toute personne persécutée" ou encore "L'accueil pour moi c'est oui", pouvait-on lire sur des pancartes arborées par les manifestants, de tous âges et parfois venus en famille.
La République accueillante, message fort de solidarité avec les réfugiés. #PasEnNotreNom la mobilisation continue pic.twitter.com/UDB97PQk59
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) 5 Septembre 2015
D'autres brandissaient la photo du petit Aylan Kurdi, un Syrien de trois ans retrouvé mort sur une plage de Turquie, une image qui a fait la une de nombreux quotidiens à travers le monde, suscitant une grande émotion. "J'en ai marre que les gens aient peur", a témoigné une participante, Véronique Wattiaux, 60 ans. "La société c'est un brassage permanent. Je veux représenter ceux qui sont pour l'accueil."
Né à la suite d'une discussions sur Facebook. Ce rassemblement, intitulé "Pas en notre nom - #RéfugiésMigrantsDignité", "est né d'une discussion sur Facebook, de gens qui se demandaient comment faire pour exprimer quelque chose spontanément (...) dire non aux politiques migratoires répressives qui conduisent à la mort de milliers de personnes et oui à l'accueil", a expliqué l'un des organisateurs, l'auteur et réalisateur Raphaël Glucksmann, fils du philosophe André Glucksmann.
Des @Jeunes_Ecolos mobilisé-e-s pour soutenir les migrant-e-s et les réfugié-e-s ! #PasEnNotreNompic.twitter.com/OXh7ooPUu3
— Michaël Jeanjean (@m_jeanjean) 5 Septembre 2015
Des mouvements politiques présents.L'appel sur Facebook de ce collectif citoyen a été relayé par plusieurs associations, comme SOS Racisme ou la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). Des représentants de partis de gauche, socialistes, communistes et écologistes, avaient annoncé leur intention de se joindre à la manifestation. Des initiatives similaires sont annoncées ce week-end dans plusieurs villes de province.
D'autres rassemblements en France. Des initiatives similaires étaient organisées dans plusieurs autres villes. Ils étaient environ 600 à Toulouse, à défiler derrière une banderole "Refugees Welcome" (réfugiés bienvenus) en scandant "Accueil de tous les réfugiés", et une centaine à Lyon, principalement des militants du Réseau éducation sans frontières (RESF). A Bordeaux, un demi-millier de personnes se sont réunies sur le parvis des droits de l'Homme, à l'appel du collectif "Pas en mon nom", mais aussi "La vague citoyenne". A Nantes, quelques centaines de manifestants, selon les organisateurs, se sont rassemblées sur une place du centre-ville. A Strasbourg, 150 personnes, parmi lesquels une dizaine de réfugiés syriens, se sont réunies place Kléber.