Alors que cinq raffineries sont encore bloquées malgré la signature vendredi d'un accord majoritaire sans la CGT, la Première ministre, Elisabeth Borne, menace d'avoir à nouveau recours à des réquisitions afin de soulager les automobilistes. En Ile-de-France, près d'une station sur deux est à sec ce matin.
"C'est une situation qui n'est pas du tout acceptable"
Depuis 4 heures du matin, la file d'attente ne cesse de s'allonger, des dizaines de voitures débordent sur le périphérique parisien. Zéphirin a dormi dans sa voiture une bonne partie de la nuit devant la pompe, en attendant désespérément du diesel. Il regrette que le gouvernement n'ait pas procédé plus rapidement à des réquisitions : "Il aurait dû le faire assez rapidement parce que c'est une situation qui n'est pas du tout acceptable. On comprend bien la revendication autour de la hausse des salaires mais c'est nous qui payons les pots cassés pas l'Etat. Il aurait dû le faire depuis très longtemps".
À la pompe d'à côté, Nora est elle aussi au bout du rouleau. Cernes sous les yeux, cette automobiliste est lassée par la grève. "Je me dis que chacun doit faire un effort et ne pas vouloir lâcher parce qu'ils ont décidé qu'ils voulaient gagner du temps, je ne comprends pas. Tout le monde doit faire des efforts", confie Nora au micro d'Europe 1.
"Ça devient de pire en pire"
Une question hante les esprits des automobilistes : à quand la fin de la grève, déjà reconduite au moins jusqu'à mercredi ? Malik n'est pas très optimiste. "On verra ce que ça va donner d'ici une semaine ou deux. Apparemment, ça devrait s'améliorer mais ça devient de pire en pire", déclare l'automobiliste.
>> LIRE AUSSI - Blocage des raffineries : pourquoi la réquisition voulue par Borne est une fausse bonne idée
En attendant un retour à la normale et malgré les interdictions, certains continuent de remplir des jerricanes.