Dans les Alpes comme dans les Pyrénées, les stations de ski préparent leur ouverture. Mais dans ce secteur économique, comme dans tous les autres, les coûts s’envolent. Chacun se creuse la tête pour maîtriser au maximum ces dépenses : baisser le thermostat, éteindre les lumières, récupérer la chaleur produite par des salles techniques que l’on réinjecte dans les bureaux… mais pas seulement. Un vrai casse-tête pour les gérants, d’autant qu’il n’est pas possible, expliquent-ils, de répercuter cette inflation de l’énergie sur les skieurs.
Pouvoir atteindre les 10% d'économie d'énergie
Des capteurs, des sous compteurs installés sur les remontées mécaniques, le damage, les production de neige de culture… tout ça pour évaluer en permanence et très précisément les dépenses énergétiques dans ces stations de ski, alors que les prix flambent et les budgets fondent comme neige au soleil. "Le cout de l'inflation, ça représente environ 15% des charges d'un domaine skiable, explique Guillaume Roger, directeur opérationnel de N'PY qui regroupe huit domaines skiables pyrénéens. "En revanche, la hausse du prix de l'électricité on était plutôt entre 3 et 5%."
Objectif : atteindre les 10% d'économie d'énergie. Arnaud Libilbehety, directeur de l'Epsa qui gère les stations de la Gourette et de la Pierre-Saint-Martin, compte utiliser des mesures bien concrètes. Tout d'abord du côté des remontées mécaniques. "Nous allons diminuer leur vitesse en dehors des périodes d'affluence. Une minute sur un parcours de dix, ça n'a pas d'effet significatif sur la clientèle par contre, quand on diminue la vitesse de 10%, on diminue la facture de 15%." Le directeur de l'Epsa s'est également penché dur les dameuses. "Il peut y avoir des zones parcourues plusieurs fois, donc en suivant de manière précise nos dameuses, avec des GPS et des satellites, on peut éviter de passer deux fois au même endroit et donc diminuer les consommations."
Toutes ces mesures vertueuses seront par la suite pérennisées.