Le Sud-Est a été durement touché par les crues brutales survenues vendredi soir : en dix heures se sont abattues sur les Alpes-Maritimes l’équivalent de la totalité des précipitations qui tombent habituellement sur Nice en un an. "Ce type de phénomène sans aucun doute est lié au changement climatique", assure au micro d'Europe 1 Alix Roumagnac, directeur de Predict Services, la filiale risque de météo France. Il estime que ces fortes précipitations devraient se multiplier dans les années à venir.
La topographie des lieux a renforcé l'intensité de la tempête
La tempête Alex est à l’origine de ces inondations. Venue des hautes latitudes nord, elle a fouetté les côtes bretonnes en milieu de semaine. L’air froid est descendu brusquement sur la Méditerranée à la rencontre d’air chaud, plus humide, formant des nuages de pluies. Cet "épisode méditerranéen", assez classique, a pourtant été renforcé par l’intensité de la tempête et par la topographie des lieux : les reliefs du département des Alpes-Maritimes ont retenu la pluie. Les dégâts ont été d’autant plus important que les zones touchées étaient pentues.
Une tempête historiquement précoce
"La méditerranée se réchauffe de plus en plus et cette température joue un rôle de carburant dans ces phénomènes là", explique Alix Roumagnac, ajoutant : "Plus la Méditerranée est chaude, plus elle apporte de vapeur d’eau lorsqu’il y a ces événements. Les intensités de précipitation deviennent plus importante."
La tempête Alex est historiquement précoce. Aucune tempête majeure n’avait été enregistrée par Météo France avant le 15 octobre depuis 1980, elles soufflent habituellement au milieu de l’hiver. Alex a déferlé alors que la Méditerranée est encore très chaude ce qui amplifie encore les précipitations.