Cyberharcèlement contre Thomas Jolly : «rien ne justifie qu'on menace un artiste», dit Macron

© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP
Emmanuel Macron s'est dit vendredi soir "scandalisé" du cyberharcèlement subi par Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, estimant que "rien ne justifie qu'on menace un artiste".

"Les Français ont été très fiers de cette cérémonie (...) La France a donné le visage de ce qu'elle est (...) Elle a montré son audace et après elle l'a fait avec la liberté artistique qui convient", a ajouté le chef de l'Etat en marge d'un déplacement sur l'esplanade des Invalides pour rencontrer des bénévoles des JO.

Le parquet de Paris enquête sur une campagne de cyberharcèlement après des plaintes déposées par Thomas Jolly et plusieurs artistes ayant participé à la cérémonie. Largement applaudi, ce show a aussi été critiqué à travers le monde par des autorités religieuses et des responsables politiques conservateurs qui y ont vu une référence déplacée à la Cène. Il a suscité de nombreuses réactions sur internet.

"C'est le monde entier qui est venu aider les jeux en France"

"Son audace a fait du bien à beaucoup de gens", a estimé le chef de l'Etat après avoir remercié des bénévoles pour leur mobilisation pendant cette première semaine des Jeux. 30.000 volontaires ont été déployés pour l'occasion, dont 20% de bénévoles étrangers venus de plus de 150 pays.

 

"C'est le monde entier qui est venu aider les jeux en France (...) C'est énorme", s'est félicité Emmanuel Macron. "Une des grandes angoisses, c'était les détails logistiques (...) Vous avez été cette force d'appoint exceptionnelle. Et depuis le premier jour on ne dit que du bien de vous dans le monde entier", a-t-il ajouté.

Il a fait valoir que la mobilisation devait se poursuivre jusqu'à la clôture des JO qui s'achèvent le 11 août, puis pendant les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre) pour lesquels 15.000 volontaires seront déployés. Parti le 28 juillet pour la résidence présidentielle du fort de Brégançon, le chef de l'Etat est revenu vendredi dans la capitale et a enchaîné les rendez-vous olympiques.

Un président présent pour regarder les exploits des Bleus

Il a assisté à une épreuve d'équitation à Versailles, en profitant pour s'entretenir avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni notamment de la situation au Proche-Orient et au Venezuela. Il a ensuite suivi un match de l'équipe de France de beach-volley au pied de la tour Eiffel avant d'assister au sacre de Teddy Riner, champion olympique des lourds (+100 kg) pour la troisième fois.

Le président de la République s'est ensuite rendu à la Défense Arena pour suivre les épreuves de natation avec Léon Marchand qui a décroché sa quatrième médaille d'or et Florent Manaudou qui a obtenu le bronze en finale du 50 mètres nage libre. Il devrait rapidement repartir au fort de Brégançon reprendre sa pause estivale.