Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a annoncé vendredi que dans les 19 départements concernés par le reconfinement régional, un seul cas de Covid dans une classe entraînerait désormais sa fermeture, contre trois cas auparavant. "Nous devons renforcer les mesures sanitaires dans le milieu scolaire (...) A partir de la semaine prochaine, dans les départements concernés, nous fermerons chaque classe au premier cas de contamination", a-t-il dit lors d'un point presse.
"Cela va nécessairement signifier plus de fermetures de classes dans les prochains jours pour ceux qui sont concernés", a-t-il admis, précisant que cela concernerait "tous les niveaux scolaires", de la maternelle au lycée. Ce vendredi, 3.256 classes sont déjà fermées sur l'ensemble du territoire. Un chiffre qui risque d'augmenter la semaine prochaine.
Avec cette mesure, l'Education nationale pourra ainsi décider seule de la fermeture des classes, sans attendre le feu vert des Agences régionales de santé ou des préfectures.
Moyens de remplacement renforcés
"Nous renforcerons de ce fait les moyens de remplacement" des enseignants, a promis le ministre, reconnaissant "de la tension dans certains territoires". "Les rectorats concernés pourront recruter davantage", a-t-il dit.
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Les classes fermées le seront pour "une durée de deux à trois semaines" et les parents pourront demander à bénéficier d'arrêt de travail pour garder leurs enfants, a encore indiqué Jean-Michel Blanquer. "Cela suppose de grandes adaptations de la société", a-t-il ajouté.
"Insuffisant" pour le SNES
Une mesure unique insuffisante, déplore le SNES-FSU, syndicat national des enseignements de second degré, contacté par Europe 1. Le syndicat, convoqué avec d'autres organisations en urgence ce vendredi après-midi au ministère, regrette qu'aucune annonce n'ait été faite sur le passage en demi-jauge au collège. Jean-Michel Blanquer a seulement indiqué qu'il laissait plus de souplesse aux recteurs pour décider d'un passage en demi-jauge ou quart de jauge, au cas par cas.
En réponse à une question, le ministre ne s'est également pas montré favorable à la proposition d'avancer les vacances d'avril de quinze jours. "On ne doit pas s'interdire toute sorte d'évolution mais l'objectif est plutôt de maintenir le calendrier car il n'est pas démontré que les vacances aboutissent à moins de contamination que la période scolaire", a-t-il insisté.